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Cécile Bicler et Nicholas Vargelis à la Maison des arts

Cécile Bicler, TAZ © Nicolas Lafon

Question de vie aborde la notion de hantise. Un sentiment qu’expriment différemment deux artistes, Cécile Bicler et Nicholas Vargelis, dans cette exposition présentée jusqu’au 8 avril à la Maison des arts à Grand-Quevilly.

Une intuition a guidé Marie-Laure Lapeyrère, directrice de la Maison des arts à Grand-Quevilly, lorsqu’elle a imaginé cette nouvelle exposition. Celle de réunir deux artistes qui ne se connaissaient pas et pratiquent leur art avec des démarches différentes. Cécile Bicler a commencé par la réalisation de films et Nicholas Vargelis porte un intérêt pour l’architecture, la mise en scène, le décor et les lumières. Un sujet commun à ces deux plasticiens : la hantise. Cette notion lie en effet les deux projets dans Question de vie, visible jusqu’au 8 avril. « Il y a l’idée de la maison hantée, habitée par des esprits, et celle d’une forme obsessionnelle qui crée angoisse et crainte », explique Marie-Laure Lapeyrère. 

Cécile Bicler, Votre Place au soleil © Nicolas Lafon

Cécile Bicler présente Votre Place au soleil, une installation composée de plusieurs images de paysages, de jardins, de portraits… Celles-ci sont découpées, assemblées et traversées de lignes pour délimiter « des espaces de soin ». L’artiste évoque là un épisode de sa vie durant lequel elle a beaucoup déménagé sans jamais trouver la maison fantasmée. Dans cette œuvre, elle déconstruit la maison idéale et tant rêvée.

Cécile Bicler revient au cinéma par le dessin. Elle a travaillé à partir de scènes de Shining de Kubrick, celles dans lesquelles Wendy décide de prendre son destin en main avec son enfant. L’artiste quadrille un plan du film, reproduit les images en les agrandissant sur une cinquantaine de feuilles avant de recomposer la scène. Elle réussit à transmettre son intensité et l’émotion qui s’en dégage avec une précision et une gestuelle. Un travail effectué aux crayons de couleurs.

La hantise traverse aussi le travail de Nicholas Vargelis. Dans l’exposition, Question de vie, il revient sur l’histoire de sa famille : l’achat d’un hôtel un peu hanté par son grand-père aux États-Unis. Il présente une photo et une maquette en papier carton du lieu. Il ajoute dans la Maison des arts des rails de lumière qui trouvent leur signification dans un texte écrit pour l’occasion, Hotel Neptune.

Nicholas Vargelis, Hotel Neptune © Nicolas Lafon

Infos pratiques

  • Jusqu’au 8 avril, tous les jours, du mardi au samedi, de 14 heures à 18 heures, à la Maison des arts à Grand-Quevilly.
  • Entrée gratuite
  • Renseignements au 02 32 11 09 78 ou sur www.maisondesarts-gq.fr