Le court métrage pour expérimenter

& (Esperluette) de Léo Blandino / photo : DR

Deuxième rendez-vous avec le Courtivore : le festival du court métrage à Rouen présente les six nouveaux films de sa sélection officielle lors de cet Acte 2 qui se tient vendredi 12 mai au cinéma Ariel à Mont-Saint-Aignan. À découvrir notamment Bitume de Léo Blandino avant & (Esperluette) à l’Acte 3.

Léo Blandino se considère encore comme un « jeune adolescent dans le monde du cinéma ». Alors le cinéaste expérimente, autant les formats, les écritures, les esthétiques que les genres. Comme dans ses trois courts métrages, Z.A.R. (Zone à réparer), Bitume et & (Esperluette). Les deux derniers sont en compétition au festival Courtivore lors des actes 2 et 3, les 12 et 17 mai au cinéma Ariel à Mont-Saint-Aignan.

Z.A.R. (Zone à réparer) est un film d’animation avec pour thème l’écologie. Récompensé lors de la 21e édition du concours de scénario de l’Eure et tourné en  partie en Normandie, Bitume raconte l’histoire de Merlin, un chauffeur routier qui va devoir faire face à des hallucinations dans son camion. « J’ai une fascination pour les autoroutes la nuit. Ce sont des endroits fantomatiques parce qu’ils ne sont pas des lieux de nature et pas plus des endroits de vie humaine. Ce sont en fait des non-lieux ».

Autre sujet et autre ambiance dans & (Esperluette), tourné à Montpellier avec des élèves du conservatoire de la ville. « J’ai eu envie de leur écrire un film. Il y a un rôle pour tout le monde ». Chaque personnage détient un élément de l’intrigue et le transmet comme un relais. « Avec eux, j’ai voulu tester l’écriture de dialogue. Il y a eu des allers et retours entre eux et moi parce que je les ai fait improviser. Nous sommes là proches du théâtre de plateau ».

Trois courts et un long

À ces trois films, il y a néanmoins des points communs. Les lieux ont inspiré Léo Blandino. « J’ai un certain attachement pour les petites villes et les paysages ». La culture fantastique nourrit son imaginaire. « J’aime mêler le rationnel et l’irrationnel. Cela me permet de passer du burlesque, de l’absurde aux côtés plus sombres et tortueux ».

De ces trois expériences, le réalisateur retient également l’exigence du travail. « Dans un court métrage, on a peu de temps pour raconter une histoire. Cela demande une épure, une justesse dans chaque scène. On a aussi peu de temps pour tourner. Sur six jours, si vous en avez raté un, un sixième de votre film qui est raté. Le piège : c’est que l’on a le plus souvent les longs métrages comme références. C’est la quasi totalité de la cinéphilie. Il faut alors se déconstruire ».

Après les courts, le long métrage. Léo Blandino franchit le pas. Le scénario est écrit. Il ne s’interdit pas d’autres projets en parallèle : une fiction en forme de documentaire et un nouveau court métrage.

En compétition

  • Bitume de Léo Blandino
  • Le Mobilier de Mehdi Pierret
  • Bolide de Juliette Gilot
  • Les Dents du bonheur de Joséphine Darcy Hopkins
  • Ice merchants de João Gonzales
  • Ville éternelle de Garance Kim

Infos pratiques

  • Vendredi 12 mai à 20 heures au cinéma Ariel à Mont-Saint-Aignan
  • Tarif : 6 €
  • Réservation sur www.courtivore.com
  • Aller au cinéma en transport en commun avec le réseau Astuce