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Une histoire de l’ayre anglais avec La Rêveuse

Photo : Frédérick Pickering

La Rêveuse lance vendredi 28 juillet Les Musicales de Normandie à Val-de-Scie. Avec le ténor Nicholas Scott, l’ensemble interprète tout un répertoire de la chanson anglaise de la fin du XVIe siècle et du début du XVIIe siècle.

John Dowland (1563-1626), William Lawes (1602-1645) et Henry Purcell (1659-1695) : ce sont les trois compositeurs anglais choisis par La Rêveuse pour raconter l’histoire de l’ayre, le nom donné à la chanson anglaise à la fin du XVIe siècle. Chacun marque en effet avec leur musique une époque particulière. Un parcours à suivre avec Florence Bolton, à la viole de gambe, Benjamin Perrot, aux luth et théorbe, et Nicholas Scott, ténor.

« L’art du chant a beaucoup évolué à cette période en Angleterre. Ce mouvement est lié à l’histoire et à la politique. L’ouverture ou la fermeture du pays à l’extérieur a eu un impact sur la musique. Lawes va, lui, se retrouver dans la tourmente. On interdit même la musique à son époque. Avec Purcell, le pays s’ouvre et nous sommes dans une autre période musicale. On ressent les influences française et italienne. C’est un choc. Les voix étaient très naturelles et vont devoir s’adapter à une musique plus technique », explique Florence Bolton. Cette exigence impose aux chanteurs une certaine virtuosité pour tendre vers une forme opératique.

L’amour traverse le répertoire varié, établi par La Rêveuse. Lawes préfère des écrits poétiques remplis d’images. « Purcell se montre plus moderne. Les textes évoquent des sentiments plus proches de nous ». Ces pièces musicales offrent des moments intimes à écouter comme dans son salon.

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