Terres de paroles emprunte à Prévert un vers pour donner la couleur de sa prochaine édition qui se déroule du 30 septembre au 8 octobre. Le festival du Département de la Seine-Maritime, toujours itinérant, mêle rencontres, lectures, concerts et cinéma.
En 2023, Terres de paroles préfère regarder le bon côté des choses. Il l’exprime tout d’abord à travers cette affiche où un couple, plein d’insouciance, installé en haut d’une colline, observe une ville brillant de mille couleurs et un coucher de soleil sur la mer. Il y a aussi la thématique retenue : La vie c’est maintenant, un vers issu du poème de Jacques Prévert, Embrasse-moi. « C’est une forme d’appel à être optimiste, à profiter du monde et de tout ce qu’il a à nous offrir, remarque Rémi David, conseiller artistique et littéraire. Pour le comprendre, la littérature est une aide ».
De l’optimisme mais pas de naïveté. Lors de la nouvelle édition de Terres de paroles qui se tient du 30 septembre au 8 octobre en Seine-Maritime, il sera abordé plusieurs sujets sérieux comme le féminisme, l’écologie, l’engagement, le système patriarcal, l’héritage culturel et familial, le sens de la vie, l’inutile… Pour en parler, le festival reçoit Annie Ernaux, Michèle Perrot, Lydie Salvayre, Dany Laferrière, Lola Lafon, Cyril Dion, François et Valentin Morel…
60 rendez-vous
Aux lectures et rencontres avec des autrices et des auteurs alternent concerts et projections de films. « La littérature reste au centre du festival. Chaque proposition a pour point de départ un livre. Ce qui permet de le faire entendre de manière différente », souligne Muriel Amaury, directrice de Terres de Paroles. Dans Vrac, Bertrand Belin revient sur des souvenirs d’enfance et d’adolescence. Dans la Chambre d’amis de La Maison Tellier et Catherine Jacob résonnent des extraits de textes de Maupassant, Mirabeau et Stevenson. Deleyaman crée un magnifique écrin musical à Notre Besoin de consolation est impossible à rassasier de Dagermann, lu par Maruschka Detmers. Christian Olivier et Yolande Moreau, eux, rendent hommage à Prévert.
Le poète traverse également Le Roi et l’oiseau, le film d’animation de Paul Grimault. Du cinéma encore avec Yolo, on n’a qu’une vie où le collectif Art vif raconte l’histoire d’un jeune homme souhaitant tisser un lien social après sa sortie de prison. Dans Pourquoi on se bat, Camille Étienne et Solal Moisan refusent une fatalité.
Terres de Paroles 2023, ce sera 60 rendez-vous dans 50 communes de la Seine-Maritime au début de l’automne. L’année prochaine, le festival deviendra estival et promet quelques changements.
Infos pratiques
- Du 30 septembre au 8 octobre en Seine-Maritime
- Programme complet en ligne