La Métropole rouennaise aura son festival du polar, parrainé par Michel Bussi. Après une présence dans les bibliothèques, Géos du noir accueille les 24 et 25 mai à la Halle aux toiles à Rouen des autrices et auteurs pour des rencontres et des dédicaces, des enseignantes et enseignants pour des conférences et tables rondes.
Les festivals de polar et de roman noir se sont multipliés en France. Logique puisque cette littérature connaît depuis de nombreuses décennies un véritable engouement de la part du public. Comment se différencier dans cette longue liste ? Réponse de Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et président de la Métropole Rouen Normandie : « Rouen est une ville historique traversée par un fleuve qui relie la mer à Paris. La dimension géographique est aussi importante ».
Le polar, Rouen et la géographie… Le parrain de la première édition d’un festival de roman noir a été vite trouvé. Michel Bussi, bien évidemment ! « Ce sont les trois passions qui m’animent », commente l’auteur et géographe. Géos du noir se déroule du 23 au 25 mai, la première journée dans les bibliothèques de la Métropole lors d’un cycle de rencontres, les deux autres jours à la Halle aux toiles à Rouen où se retrouvent 31 autrices et auteurs comme Michel Moati, Caryl Férey, Alice Géraud, Céline Denjean, Olivier Truc, Ian Manook, Sébastien Vidal, Hervé Commère…
Une influence des lieux
Quel lien existe-t-il entre la géographie et le polar ? « Tout roman se situe quelque part mais la spécificité, c’est l’atmosphère, explique Michel Bussi. Les romans noirs sont des aventures sur un territoire, des romans d’atmosphère. C’est une émotion et une façon d’écrire une histoire. Il y a aussi une expérience de lecture avec une immersion et la possibilité de faire un voyage. La littérature n’a pas son pareil pour voyager aussi dans le passé et le futur »
« Il y a une chose fondamentale, poursuit Ian Manook, auteur invité au Géos du noir. L’environnement détermine le comportement de l’homme. Quand je vais, en Amazonie, en Alaska ou à Istanbul, je ne reviens pas le même homme. L’environnement va faire d’une personne, une personne différente ».
De multiples enjeux
Dans leur polar, les autrices et auteurs intègrent toujours plusieurs enjeux, notamment contemporains comme « les discriminations, les violences, la corruption… », précise Michel Bussi. Géos du noir propose ainsi une série de conférences et tables rondes sur la géographie criminelle, les campagnes obscures, les voyages en terres inconnues, le terrorisme…
Dernière caractéristique de ce nouveau festival de la Métropole rouennaise : Géos du noir n’oublie pas le port. « C’est essentiel, estime Ian Manook. Un livre, c’est comme un voyage. Il est terminé quand on peut le raconter. Cette notion de port est importante. Tout comme un navire. Il va trouver sa force grâce à son port d’attache ». Le festival invite une autre ville portuaire, Stockholm, avec les romancières, Maria Grund, Lina Bengtsdotter et Anki Edvinsson, et l’auteur Ulf Kvensler.
Infos pratiques
- Vendredi 23 mai dans les bibliothèques de l’agglomération rouennaise, samedi 24 mai de 9h30 à 19 heures et dimanche 25 mai à 9h30 et 18 heures à la Halle aux toiles à Rouen
- Programmation complète
- Entrée libre et gratuite
