L’émotion d’un premier amour

Johanne (Ella Øverbye) vit la crise existentielle  d’un premier amour / Photo : Pyramide distribution 

Chacun garde en mémoire sa première histoire d’amour. Dag Johan Haugerud nous raconte celle d’une lycéenne pour sa prof dans Rêves, premier volet de La Trilogie d’Oslo, présentée aux 39e Journées romantiques de Cabourg. Le film est dans les cinémas à partir du mercredi 2 juillet.

Le réalisateur norvégien Dag Johan Haugerud  filme l’amour sous toutes ses formes dans La Trilogie d’Oslo dont le premier opus, Rêves, sort ce mercredi 2 juillet en salles, suivi de Amour, le 7 juillet et Désir le 12… D’emblée, on donne au réalisateur norvégien un bon point pour la place qu’il offre ici aux femmes, dépeintes comme voulant contrôler leurs vies, leurs rêves, leurs amours et leurs opinions, et sans forcément tenir compte de ce que leurs proches ou la société peuvent attendre d’elles. 

Ce premier opus, Rêves, ne s’intéresse qu’à des femmes : Johanne, une lycéenne, sa mère, sa grand-mère et sa prof. A peine voit-on un petit ami qui débarque tardivement et disparaît encore plus vite. Voici donc Johanne (Ella Øverbye) qui tombe amoureuse pour la première fois de sa vie. Sans vraiment le vouloir, la voilà sous le charme de Johanna (Salome Emnetu), l’une de ses professeures. Aussi ébranlée que perturbée, la lycéenne couche sur papier les émotions qui la traversent. 

Un talent d’écriture

Dag Johan Haugerud met en images le parcours émotionnel de Johanne dont la maturité entre souvent en conflit avec son inexpérience en matière de relation amoureuse. Entre la voix off de l’héroïne et les images du réalisateur — la région d’Oslo est un personnage à part entière —, le spectateur ressent tout ce que vit Johanne, passe par sa joie exaltante, son chagrin désespérant, son émerveillement total, sa désillusion certaine… Autant de moments qui resteront gravés dans la mémoire de la jeune femme. 

D’ailleurs quand sa mère (Ane Dahl Torp) et sa grand-mère (Ingrid Unnur Giæver) découvrent ses carnets, elles sont d’abord choquées par leur contenu intime, s’inquiètent pour elle mais, rapidement, compte tenu du talent de l’écriture, elles en voient le potentiel littéraire… Alors un livre va-t-il paraître ou pas ? Nous, on profite du film et c’est délicieux de voir là Johanne faire face à sa toute première histoire d’amour…