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Le Courtivore à l’Ariel : le film sans tournage de Léo Favier

C’est le dernier acte du Courtivore avant la finale. Le festival du court métrage propose un nouveau programme éclectique. Dans cette sélection, se trouve Qui n’a pas sa part d’ombre ? un film étonnant de Léo Favier.

 

courtivorepartdombreleofavierFaire des films sans tournage. Juste à partir d’images d’archives. Telle est la démarche de Léo Favier. « Cela crée une grande dynamique entre une matière première que l’on ne contrôle pas forcément et l’histoire que l’on a envie de raconter. Cela crée aussi de l’imprévu. On donne ainsi un autre sens à toutes ces images. Je trouve cela très intéressant. Par ailleurs, dans le monde d’aujourd’hui, il existe tellement d’images que l’on n’a pas besoin de tourner ».

 

Le Courtivore, festival du court métrage a sélectionné Qui n’a pas sa part d’ombre ? de Léo Favier, projeté lors de l’acte III mercredi 25 mai à l’Ariel à Mont-Saint-Aignan. Dans ce film de 15 minutes, le réalisateur raconte avec une pointe d’humour et à partir de vidéos la vie d’un homme politique qui ne peut poursuivre sa carrière. Les journalistes viennent tout juste de découvrir les preuves de son compte caché en Suisse. C’est l’affaire Cahuzac.

 

« A cette époque, j’étais en Allemagne. On parlait beaucoup de ce scandale en France mais pas du tout en Allemagne. J’ai dû expliquer cette affaire à mon entourage. Pour cela, j’avais besoin de comprendre. Je me suis penché sur la vie, la carrière politique de Jérôme Cahuzac pour véritablement comprendre comment un homme peut en arriver là, comment le système permet cela ».

 

Léo Favier a construit Qui n’a pas sa part d’ombre ? avec des séquences publicitaires « parce qu’il n’y a peu d’émotion dans cette histoire. C’est un personnage qui assez peu de psychologie. Travailler avec cette banque d’images devenait cohérent ». Léo Favier crée une comédie humaine, une histoire de succès pleine d’artifice dans laquelle il montre comment les communiquants travaillent pour façonner des images.

 

Après plusieurs films proches du documentaire, Léo Favier se tourne vers la fiction toujours à partir d’images d’archives. « Ce sera une aventure, un récit imaginaire avec des films d’amateurs des années 1960 et 1970 ».

 

Le Courtivore

  • Mercredi 25 mai à 20 heures : acte III à l’Ariel à Mont-Saint-Aignan
  • Mercredi 1er juin à 14 heures : le Courtivore en short à l’Omnia à Rouen
  • Mercredi 1er juin à 20 heures : Ciné-toile au musée des Beaux-Arts à Rouen (gratuit)
  • Vendredi 3 juin à 20 heures : finale à l’Omnia à Rouen

 

Tarif : 3 €, 8 € le Pass festival.

Programmation complète sur www.courtivore.com

Lire également les articles sur la présentation du festival, Michael Le Meur et Florent Woods Dubois, l’interview avec Zaven Najjar