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De la petite fenêtre de Lison de Ridder

photo : DR

Des fresques, des graffs, des vidéos, des expos : c’est tout le programme de POST ! , qui réunit une quinzaine d’artistes dont Lison de Ridder. La première édition du festival se tient du 1er au 3 octobre dans l’ancien centre de tri postal à Grand-Quevilly.

Lison de Ridder dessine tout le temps. Pas étonnant pour une plasticienne. L’artiste rouennaise en a fait une discipline rigoureuse. Elle explore diverses techniques et supports, se nourrit autant des lieux que des rencontres. Un de ses moments favoris : observer les gens à une terrasse de café et les représenter. « Je dessine des gestes, des expressions. C’est intéressant de reproduire une discussion. J’aimerais créer une bande dessinée sans dialogue et faire passer une expression juste à travers le langage corporel ».

Au festival POST qui se tient du 1er au 3 octobre à l’ancien centre de tri à Grand-Quevilly, Lison de Ridder a trouvé son poste d’observation. « Il y a une petite fenêtre qui donne sur la rue. Je peux assister à des saynètes ». Sur un des murs du lieu, elle dessine à la craie une grande fresque tel un pêle-mêle de multiples « photographies » racontant la vie de ce quartier. « Je continue aussi sur le sol. C’est comme une grande feuille qui est en train de tomber ».

Deux collectifs

Pour les œuvres monumentales, Lison de Ridder retrouve le plus souvent ses complices du HSH Crew, présents également à POST. Comme à Eu sur le parvis de l’église ou encore à Rouen, sur la façade de la MJC Rive gauche . « J’aime bien cette méthode collective de travail. Ce sont des workshops pendant lesquels on échange nos savoirs et on relève quand même un défi. On ne peut pas tout maîtriser mais on vit de belles surprises, notamment de par ce que l’autre peut nous apporter et où il nous emmène. On doit aller au-delà de sa technique ». L’artiste rouennaise se moque bien des techniques et des styles. Il y a autant de tendresse que d’humour et d’ironie dans ses dessins.

Lison de Ridder évolue également au sein des Vibrants Défricheurs. « Je travaille beaucoup en écoutant de la musique ». Elle crée l’univers graphique dans Le Perce-Plafond. « Avec l’improvisation, on est dans le domaine de la performance. Il faut réagir, aller chercher quelque chose d’inattendu en soi ». 

Quand elle ne peut plus sortir, comme pendant le confinement, Lison de

POST

Pour cette première édition, le festival POST, dédié à l’art urbain, réunit une quinzaine d’artistes qui vont créer devant le public. Lison de Ridder travaille aux côtés de Jace, Idem, Prisme, Geneviève Gauckler & Fabrice Houdry, Arko, Gaspard Lieb, Nikodem, Jiem & Mary, Hélène Marian, Bon pour 1 tour, Liz Ponio, Nikodio, Fruit Confit, inkOj, Hobz, Roland Shön Alix Fizet, Dino et Paatrice. C’est autant d’artistes que de techniques. POST présente graffs, collages, peintures… Il propose également des projections de vidéos, des expositions de photos et une librairie éphémère.

Infos pratiques

  • Vendredi 1er octobre de 18 heures à 22 heures, samedi 2 octobre de 10 heures à 22 heures et dimanche 3 octobre de 11 heures à 18 heures à l’ancien centre de tri postal, 16, avenue Léon-Blum à Grand-Quevilly.
  • Entrée libre