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Agnès Bihl : « J’avais envie de m’ouvrir à l’interprétation »

photo Magalie Ragard
photo Magalie Ragard
photo Magalie Ragard

Tout Fout l’camp, c’est le titre du cabaret d’Agnès Bihl. La chanteuse interprète un répertoire qui n’est pas le sien. Dans un décor étrange d’un vieux cabaret, Agnès Bihl, costume et haut de forme, reprend des chansons de Fréhel, de Bruant, d’Yvette Guibert avec l’énergie qu’on lui connaît. Elle est mardi 22 novembre au Trianon transatlantique à Sotteville-lès-Rouen. Gagnez vos places en écrivant à relikto.contact@gmail.com

 

Pourquoi vous êtes-vous consacrée au répertoire des autres ?

En trois ans, j’ai écrit un disque et deux livres, un recueil de nouvelles et un roman. Comme je m’étais beaucoup consacrée à l’écriture, j’avais envie de m’ouvrir à l’interprétation. Cela ne veut pas dire que c’est plus reposant. Au contraire. Ecrire et chanter sont deux branches d’un même arbre. Sur l’une, il y a la fleur. Sur l’autre, le fruit. En fait, je ne voulais pas écrire pour écrire. Je me suis alors plongée dans le répertoire des cabarets qui fait partie de notre patrimoine culturel et politique. Les chansons sont sidérantes d’actualité parce qu’elles évoquent la crise politique et économique. Et elles sont drôles.

 

Ces chansons sont aussi écrites avec une plume bien aiguisée.

C’est une plume virulente. Et j’aime les choses franches. Dans ces chansons, il y a surtout une qualité littéraire impressionnante qu’on offrait au petit peuple. Il ne faut pas oublier que le bourgeois allait à l’opéra, à l’opérette et que le peuple écoutait toutes ces chansons que nous avons réarrangées.

 

Dans ce cabaret, vous abordez un thème.

C’est la crise. Il y a la crise économique, politique mais aussi la crise de nerf, de foie, de larmes, du disque

 

 

Pour interpréter ces chansons, vous créez l’univers d’un cabaret.

J’aime beaucoup l’esthétique du cabaret. Je suis l’arrière-petite-fille de Willette, le cofondateur du cabaret Le Chat noir à Paris. J’ai imaginé un cabaret rétro-futuriste en restant fidèle à l’ambiance de ces lieux. Pour la première fois, je me suis fait mettre en scène. J’ai demandé à Yanowski du Cirque des Mirages de porter son regard sur ce spectacle qui mélange le théâtre et la chanson.

 

Est-ce que ce spectacle vous a donné à nouveau l’envie d’écrire ?

Oui, je suis en train d’écrire le nouvel album. C’est très inspirant de chanter de belles chansons. Elles nourrissent mon imaginaire.

 

  • Mardi 22 novembre à 20h30 au Trianon transatlantique à Sotteville-lès-Rouen. Tarifs : de 18 à 9 €. Pour les étudiants : carte Culture. Réservation au 02 35 73 95 15 ou sur www.trianontransatlantique.com
  • Première partie : Adélys