Sébastien Lab quitte L’Étincelle

Sébastien Lab prend la direction du théâtre Paul-Eluard à Bezons au mois de mars 2018. Il quitte ainsi L’Étincelle à Rouen, avant le Hangar 23, où il a passé presque sept ans pour revenir à ses premières amours, la danse.

La danse, c’est sa passion. Sébastien Lab y retourne à partir du 21 mars 2017, avec une joie non dissimulée, après avoir été nommé à la direction du théâtre Paul-Eluard à Bezons, en région parisienne. Il lâche ainsi son poste de directeur à Rouen qu’il assurait depuis avril 2011. « J’ai passé cinq ans au Hangar 23 et deux ans à L’Étincelle. J’avais besoin de mener un projet nouveau et différent ». Il a en effet piloté la fusion du Hangar 23, de la chapelle Saint-Louis et de la salle Louis-Jouvet qui est devenue L’Étincelle, théâtre de la ville de Rouen. « Dans un contexte de baisse de dotations, je n’avais que deux choix. On garde le Hangar 23 mais on ne peut plus avoir une programmation ambitieuse ou on fait le deuil d’un lieu pour avoir la capacité à poursuivre un projet artistique. Dans de telles circonstances, je fais toujours le choix des artistes. Ce n’est pas le budget artistique qui doit en pâtir. L’Étincelle est le lieu des artistes grâce aux résidences et à la diffusion. Et c’est ma fierté ».

Pour Sébastien Lab, il y avait un manque. L’Étincelle, même avec ses différents plateaux, ne pouvait accueillir des spectacles de danse créés par de grandes formations. « La danse a pourtant toujours été une ligne artistique forte. Il y a quelque temps, je me suis dit : je n’ai pas pu voir la dernière création de Christian Rizzo, celle de Maguy Marin. Des spectacles que j’aurais accueillis avec fierté. Dans une programmation, on a envie de faire partager des créations qui nous touchent »

Sébastien Lab qui aurait pu devenir chercheur en anthropologie part ainsi au théâtre Paul-Eluard, une scène conventionnée pour la danse avec une salle de 500 places et un studio de répétition. C’est « un lieu important dans l’histoire de la danse en France et pour les danseurs ». Il arrive au printemps avec une saison entière à programmer : 30 dates à planifier. « Dans le projet, il y avait aussi une partie à inventer. J’ai proposé quelque chose autour des musiques du monde. L’Île-de-France est une région cosmopolite, métissée et ouverte sur les différentes cultures du monde. C’est ce qui a séduit ». Un pan musical qu’il connaît bien puisque les musiques du monde sont une partie de la programmation de L’Étincelle.