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Théâtre : Histoires de famille avec la Divine Comédie

photo T. Lindgren

Après Retours, la Divine Compagnie poursuit son travail de l’œuvre de Fredrick Brattberg avec Voyage d’hiver. Les deux pièces sont présentées du 26 au 28 avril à la chapelle Saint-Louis à Rouen et mardi 3 mai au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux.

 

photo T. Lindgren
photo T. Lindgren

Un même auteur : Fredrick Brattberg. Une même thématique : la famille. Et un même humour noir et féroce. Jean-Christophe Blondel, fondateur de La Divine Comédie, revient à l’écriture de ce jeune écrivain scandinave. « C’est un artiste que nous souhaitons accompagner. Il est plébiscité dans son pays ». On découvre ainsi une autre Norvège, plus âpre, dans ce diptyque présenté à la chapelle Saint-Louis à Rouen et au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux.

 

De Fredrick Brattberg, Jean-Christophe Blondel a mis en scène Retours, une comédie grinçante et drôle. Dans son salon, un couple porte le deuil de leur fils, disparu six mois plus tôt dans une avalanche. Elle tricote. Il regarde le chien du voisin par la fenêtre. Puis, on sonne à la porte. Le fils est revenu. Comme si rien ne s’était passé. Alors la vie reprend comme avant… jusqu’à la prochaine disparition. Suit alors une série de retours et de décès.

 

Dans Voyage d’hiver, il est question à nouveau de parentalité. Dans ce texte, un couple, plus jeune, attend la naissance de son premier enfant. Alors que la jeune femme va accoucher, le futur père ne mesure l’importance de l’accompagner à la clinique. Fredrick Brattberg écrit une succession de scènes dans lesquelles les parents enchainent les catastrophes. « Ce sont des actes manqués, des incidents que l’on produit malgré nous. En fait, ces deux parents sont complètement à côté de la plaque ».

 

Dans ces deux pièces, Fredrick Brattberg reste peu bavard mais a le talent de créer des situations absurdes. Dans un huis clos, dans Retours, comme dans un périple, Voyage d’hiver, les personnages sont démunis face à l’existence. Ils n’ont pas de recettes pour affronter les affres de la vie. « La vie nous laisse sans outils pour vivre une expérience de deuil, comme de la naissance. On ne sait rien mais elle réveille beaucoup de questions. Ces différents personnages sont en recherche. Et ils sont très touchants. Nous pouvons donc regarder nos existences avec poésie ». Brattberg remet là en cause quelques principes de l’amour parental.

 

  • Mardi 26, mercredi 27 et jeudi 28 avril à 19h30 à la chapelle Saint-Louis à Rouen. Tarifs : de 15 à 8 €. Pour les étudiants : carte Culture. Réservation au 02 35 98 45 05 ou sur www.chapellesaintlouis.com
  • Mardi 3 mai à 20h30 au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux. Tarifs : de 18 à 6 €. Réservation au 02 35 97 25 41 ou sur www.lrv-saintvaleryencaux.com