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Le festival À L’Est commence en « Extase »

photo : DR

Des longs et des courts métrages, des films de l’est de l’Europe et d’Amérique du Sud, des avant-premières : c’est tout le programme de la 16e édition le festival, À L’Est, du cinéma d’Europe centrale et orientale qui commence mardi 22 février avec un ciné-concert.

Retour en République tchèque. C’est le point de départ de la 16e édition d’À L’Est. C’est aussi le « pays d’adoption » de David Duponchel, à l’initiative du festival du cinéma d’Europe centrale et orientale il y a vingt ans. « J’y ai appris beaucoup. Je parle encore la langue. La République tchèque est une base pour moi ». La célèbre école, la FAMU, a accueilli des cinéastes reconnus. « Aujourd’hui, il y a un paradoxe. Tout se déroule dans les studios Barrandov. Ils savent tout faire et les blockbusters sont tournés là-bas. C’est une industrie très puissante. Là, on est loin de la nouvelle vague ».

Le festival commence avec le film du réalisateur tchèque, Gustav Machaty (1901-1963), Extase, tourné en 1933. « C’est une œuvre culte ». Hedy Lamaar, comédienne magnifique et grande scientifique, joue cette jeune femme qui déchante vite après son mariage avec un homme ennuyeux et va succomber aux charmes d’un bel ingénieur. Extase fera parler puisqu’il aborde la question du plaisir féminin. 

Des thématiques sociales

La République tchèque est présente également dans la compétition officielle avec Saving one who was dead, un film de Václav Kadrnka sur une famille qui voit sa vie basculer après un grave accident du père. Une récurrence dans le cinéma des pays de l’Europe de l’Est : « les thématiques sont intimes et sociales. Il est question de difficultés économiques après des fermetures de hauts fourneaux dans La Ruche ou du regard des hommes sur des veuves de guerre qui ont décidé de monter leur business au Kosovo pour vivre ». 

Les problèmes sociaux et politiques traversent également les films de la sélection D’Est en Ouest. Là, les cinéastes rappellent le cynisme des personnes fortunées, des viols pendant les guerres civiles, du poids de la religion, les problèmes de frontières, de la drogue… 

Pendant ces deux semaines, le festival s’installe à Rouen et va jusqu’au Havre, Dieppe, Gournay-en-Bray, Veules-Les-Roses et Hérouville-Saint-Clair. Des réalisatrices et réalisateurs viendront également présenter leur film.

Infos pratiques

  • Ouverture mardi 22 février à 19h30 au 3 Pièces à Rouen avec un ciné-concert, Extase de Gustav Machaty, mis en musique par Tallisker
  • Compétition officielle du 23 au 26 février au Kinepolis à Rouen
  • Programmation complète sur www.france.alestfestival.com
  • photo : Murina © DR