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Le Caliband Théâtre lit « Austerlitz »

photo : Arnaud Bertereau

Un homme fait le récit de son histoire, tragique, dans Austerlitz, le roman de Sebald. Le Caliband Théâtre l’adapte pour une lecture donnée mercredi 24 mai à l’Historial Jeanne-d’Arc à Rouen lors de Curieux Printemps.

C’est une fiction nourrie de faits dramatiques. Entre Austerlitz et le narrateur, il y a eu de longues conversations sur l’architecture. Cette fois, le premier ressent le besoin de raconter au second son histoire. De nombreuses années qui ont été enfouies. Austerlitz est né à Prague dans une famille juive peu de temps avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Sa mère l’envoie à Londres où il est adopté par un couple anglais. Cette nouvelle famille ne lui révèlera rien de son passé. À la mort de ses parents adoptifs, Austerlitz apprend son véritable nom. Dès cet instant, il voudra connaître ses origines. Au fil de rencontres et de témoignages, de recherches et de découvertes de documents d’archives, il retrouve les traces de sa famille.

Austerlitz, le roman de Sebald, est une enquête pour décrire la Shoah. « C’est une période historique qui m’a toujours hanté », confie Mathieu Létuvé du Caliband Théâtre. Le comédien et metteur en scène en propose une lecture mercredi 24 mai à l’Historial Jeanne-d’Arc. « Ce livre est aussi une réflexion sur le temps et la mémoire. Austerlitz avance dans le brouillard. Grâce à une suite de rendez-vous improbables, il retrouve le fil de son histoire et son identité. Il a une première révélation à la gare de Londres où il se revoit arriver alors qu’il est enfant. À ce moment-là, il est au bout de sa vie. Or il commence à exister grâce à toutes ces informations récoltées ».

Avec le Caliband Théâtre, cette histoire est narrée à plusieurs voix, celles de Mathieu Létuvé, de Steeve Brunet, Catherine Dewitt, Aura Rodenbour et de la contrebasse de Christophe Foquereau. Avec cette langue très littéraire, tous avancent dans ce récit « labyrinthique » pour comprendre un destin.

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