De Louviers à Venise : tel est le voyage proposé par le musée de Louviers à travers des peintures, des photographies et deux films. Venise, une question de point de vue est à voir jusqu’au 28 octobre.

Le musée de Louviers offre une traversée de Venise de la gare jusqu’à la basilique Santa Maria della Salute, la scuela di San Marco, l’abbatiale de San Gregorio, le long du grand canal, autour de la Giudecca… Voilà Venise, une question de point de vue, titre de cette exposition qui se tient jusqu’au 28 octobre pendant le festival Normandie impressionniste.

Justement, des points de vue, il y en a de nombreux parce que la ville les impose avec ses ruelles étroites, ses monuments imposants, ses lumières changeantes, les multiples reflets de l’eau… Néanmoins, les artistes ont souhaité garder une image surannée de Venise. « Après la conquête napoléonienne, elle n’est plus une république. Elle est tombée en décrépitude. À partir de 1850, la ville se transforme. Elle s’industrialise. Un pont translagunaire est construit. Des embarcations sont aménagées sur la lagune. Arrivent l’électricité, l’eau courante et le train. Le tourisme se développe », constate Cédric Pannevel, directeur du musée de Louviers et commissaire de l’exposition.

Une image de Venise

Lors de leur séjour à Venise, les peintres ne veulent pas voir cette modernisation de la ville. Ils préfèrent en reproduire une image, plus romantique, dans leurs peintures, sur leurs photographies et leurs gravures. Chacun à leur manière. L’exposition réunit divers regards, ceux Turner, de Moroder, Monet, Rosier, Nozal, Lebourg, Liévin, Boudin…

Cédric Pannevel a imaginé cette exposition comme un voyage. Point de départ : la gare de Louviers, du Pont des abattoirs avec Nozal, jusqu’à Saint-Pierre-du-Vauvray, la gare de Faugas jusqu’à Paris avant l’arrivée à Venise trois jours plus tard. C’est ensuite une découverte des divers sites et quartiers de la ville en compagnie des artistes. Erró et Audic-Rizk partagent, eux, leurs points de vue imaginaires et irréalistes.