Elles ont fait leurs Iconoclasses

La culture cauchoise a inspiré les trois artistes sélectionnées pour les Iconoclasses. Charlotte Attal, Camille Orlandini et Alexie Turgis l’ont explorée avec des élèves d’Yvetot et de Sainte-Marie-des-Champs. Leur travail est présenté jusqu’au 18 mai à la galerie Duchamp.

Sur les 73 candidatures pour les 27e Iconoclasses, la galerie Duchamp à Yvetot a retenu trois artistes. Charlotte Attal, Camille Orlandini et Alexie Turgis ont ainsi mené durant cette année scolaire des ateliers avec 320 élèves d’école primaire et de collège. Elles ont passé trois semaines avec eux, le temps de présenter leur pratique artistique, d’effectuer des recherches sur la culture cauchoise et de produire des œuvres, exposées jusqu’au 18 mai à la galerie Duchamp.

Au collège Albert-Camus, Alexie Turgis, céramiste, a travaillé sur les assiettes parlantes, celles portant un message typiquement normand. Les élèves de 6e et de 5e ont dessiné et décoré selon la technique de l’engobe des assiettes et des fresques. Sur des terres cuites, ils ont raconté leur passion sportive pour le football ou le tennis, reproduit les paysages de leur quotidien ou de leur rêve, des scènes de la vie quotidienne.

Camille Orlandini a passé sa résidence à l’école La Clé des champs à Sainte-Marie-des-Champs où elle a proposé un atelier de découverte du travail de la laine à travers les différentes étapes de sa transformation. La plasticienne a évoqué quelques références iconographiques avec les fileuses de Millet, Courbet et Velázquez et proposé des activités de tissage, de fabrication de gros coussins et d’écriture d’histoires avec des moutons.

À l’école Jean-Prévost, Charlotte Attal a réalisé avec les enfants en classe de CM2 Eul P’tit Journal cauchois. La graphiste a ainsi poursuivi un travail de recherche et de transmission sur les langages. « C’est ce qui fait aussi identité ». Les élèves se sont appropriés le cauchois, une langage qui tend à s’effacer des mémoires. Ils ont retrouvé des mots comme boujou ou toupiner, les expressions, y’r pleut ou j’en ai pas fait exprès ou encore toutes celles avec rien. Chaque typographie est en correspondance avec la signification des mots. Le journal raconte l’appropriation de cet héritage, notamment la découverte des Fables de La Fontaine en cauchois.

Infos pratiques

  • Jusqu’au 18 mai, le mercredi de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures, du jeudi au dimanche de 14 heures à 18 heures, à la galerie Duchamp à Yvetot
  • Entrée libre
  • Renseignements au 02 35 96 36 90 ou sur www.galerie-duchamp.fr