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Concert à Rouen : Micah P. Hinson au Kalif

micahphinsonLes albums de Micah P. Hinson donnent des vertiges. Il y a tout d’abord cette voix grave empreinte des épisodes les plus douloureux de sa vie, puis ces ambiances musicales sombres, crépusculaires, des arrangements pleins de finesse. Le premier album Micah P. Hinson and The Gospel of progress, paru en 2004, est un succès. Douze ans et 7 disques plus tard, l’artiste américain, né à Memphis en 1981 dans une famille chrétienne, revient seul à ce premier album. Il le joue lundi 21 mars au Kalif grâce à Europe and Co et Avis de Passage à Rouen. Entretien.

 

 

Vous venez à Rouen pour chanter votre tout premier album. Pourquoi y revenir ?

C’est ce que je vais faire en effet. C’est très agréable pour moi de rejouer ce premier album. Comme s’il sortait aujourd’hui. Sans The Gospel, je vais encore me retourner comme une crêpe. Comme d’habitude.

 

Comment ces titres font-ils écho en vous aujourd’hui ?

Ils résonnent de manière différente aujourd’hui. La signification des chansons a changé avec le temps qui passe. Parce que ma vie a changé. Ces titres me rappellent mes années les plus tumultueuses. Mais c’est bien de se souvenir de ces jours parce qu’ils font de moi l’homme que je suis devenu aujourd’hui. Je suis content de cette réédition. L’album sonne encore mieux que je ne le voulais. Il me ressemble davantage. Avant, il sonnait comme un album avec juste le frontman d’un groupe. Aujourd’hui, il sonne avec un chanteur accompagné d’un groupe.

 

Cet album marque bien évidemment le début de votre carrière. Et quoi d’autres ?

C’est le début d’une nouvelle vie. Avant, j’allais nulle part à toute allure. Cet album m’a redonné une nouvelle jeunesse, un objectif que je n’ai jamais oublié depuis.

 

Comment cet album a influencé ensuite votre travail ?

Je pense que cet album m’a encouragé à sortir des studios et à travailler chez moi. Avec The Opera Circuit, cela sonne comme chez moi. Et c’est ce que je veux. Je n’ai plus envie de ces espaces impersonnels. En ce qui concerne l’écriture, elle reste spontanée. Si une chanson n’est pas écrite dans les cinq minutes, je change. Réfléchir sur un titre pendant un long moment, c’est le tuer. J’ai besoin que tout vienne très vite.

 

 

 

  • Lundi 21 mars à 20 heures au Kalif à Rouen. Tarifs : 10 €, 8 €.
  • Première partie : Pauline Drand