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Des Étreintes pour retrouver un destin commun

Quatre personnages sont à la dérive qui veulent goûter au bonheur. Ivan Viripaev raconte un monde explosé dans Insoutenables Longues Étreintes, une pièce de théâtre mise en scène et jouée par les élèves de la classe d’art dramatique du conservatoire de Rouen à la chapelle Saint-Louis.

C’est leur spectacle. Les 15 élèves de la classe d’art dramatique du conservatoire de Rouen mènent une vie de troupe pour la présentation de leurs travaux de mi-parcours. Un vrai baptême du feu pour ces apprentis comédiens ! « Nous sommes complètement autonomes », se réjouit Charlotte en première année, avec cependant une pointe de stress. Pour Tanguy, en deuxième année, « c’est très agréable. Nous nous entendons tous bien, cela force à l’indépendance, a redoublé de vigilance. Au début, c’était un peu la panique. Mais tout s’est organisé. Nous avons commencé la résidence et nous faisons confiance à Adrien ». 

Adrien, c’est l’élève de troisième année qui tient les rênes et assure la mise en scène. « Nous travaillons comme tout projet professionnel. Une des meilleurs façon d’apprendre, c’est sur le tas. Là, nous sommes dans des conditions incroyables. J’ai accepté la mise en scène parce que je suis très sensible à cette pièce. Je le ressentais bien ».

En quête de liberté

Leur enseignant, Maurice Attias, leur a confié Insoutenables Longues Étreintes d’Ivan Viripaev. Dans ce texte, Charlie, Amy, Christophe et Monica, quatre personnages aux destins brisés, vont se croiser à un moment compliqué de leur vie. Tout se déroule dans une ambiance mêlée de drogue, de sexe, d’alcool, de suicide. Sous l’œil d’un Dauphin et de l’Univers. Qui saura reconquérir sa liberté parce qu’il faut retrouver une force, une créativité dans ce monde en désordre ? 

Contrairement à Adrien, le récit de Viripaev n’a pas été une évidence pour Charlotte et Tanguy. « J’étais perdue avec l’Univers et de la Dauphin », confie la première. « J’ai eu du mal au début parce que la pièce peut être très acide puis d’une tendresse folle. Avec le travail d’Adrien, j’ai compris où on allait ». Le metteur en scène y a vu « une quête de sens dans ce monde en plastique. Nous cherchons tous des paradis. L’essentiel est le retour sur soi. Pour accéder à l’amour, au bonheur, ill faut une conscience supérieure et se connecter à quelque chose qui se trouve au centre de notre poitrine ».

Sur un plateau avec juste huit chaises et un piano, les 15 élèves du conservatoire jouent à la chapelle Saint-Louis Insoutenables Longues Étreintes, une partition écrite à la troisième personne, ponctuée de chansons des Beatles, de Leonard Cohen et d’Amy Winehouse.

Infos pratiques

  • Mardi 3 et mercredi 4 mars à 19 heures à la chapelle Saint-Louis à Rouen.
  • Entrée libre.
  • Réservation au 02 35 98 45 05.