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Les Dakh Daughters réveillent le cabaret

C’est une plongée dans l’univers du cabaret, certes avec quelques paillettes mais surtout avec de la virtuosité, de l’énergie et de la magie. Stéphane Ricordel, codirecteur du théâtre Monfort à Paris, met en scène le Tarabak de Kyiv avec divers acrobates et les uniques Dakh Daughters. C’est du 5 au 8 décembre au cirque-théâtre à Elbeuf.

Elles sont les Dakh Daughters, des comédiennes et musiciennes issues du Dakh Théâtre, une troupe fondée par le metteur en scène Vlad Troitskyi à Kiev en Ukraine. Il y a chez elles beaucoup de fantaisie, de folie, de force et colère. Pendant la révolution ukrainienne, les Dakh Doughters étaient sur le devant de la scène. La poésie se mêle à la politique dans leur univers à la croisée du rap, du punk, de la musique orientale et de la chanson traditionnelle.

Stéphane Ricordel les connaît très bien. Il a accueilli les Dakh Doughters dans son théâtre du Monfort à Paris. « Nous avons été les premiers à les programmer en France. Elles ont une énergie incroyable, très communicative. Je les ai connues jeunes filles, elles sont femmes désormais. Elles ont cette capacité à donner et à recevoir et beaucoup de choses à dire. Je suis tombé amoureux de ce groupe qui n’hésite pas à rebondir sur tout tout le temps ».

Après la révolution

Stéphane Ricordel a aussi mis en scène deux spectacles avec la compagnie ukrainienne. « Au moment de la révolution ukrainienne, nous avions prévu de monter un spectacle. Mais elles n’avaient pas le temps. Je les ai laissé faire leur révolution et nous nous sommes promis de nous retrouver plus tard ». 

Et plus tard, ce fut des retrouvailles autour du Terabak de Kyiv, donné du 5 au 8 décembre au cirque-théâtre à Elbeuf. Un spectacle en forme de cabaret avec des acrobaties et de la musique. « Quand nous avons commencé le travail, je me suis demandé ce qu’était un cabaret. Je suis allé poser la question autour de moi. Les réponses sont diverses. Pour certains, c’est le French cancan, le Lido. Pour d’autres, c’est l’endroit où l’on boit des coups et où on peut dire n’importe quoi, le freaks… Je me suis nourri de tout ce panel d’imaginaire ».

« Une ode à la vie »

Le Terabak de Kyiv est un enchainement de numéros avec un duo de cadre aérien de Daniel Ortiz et Josefina Castro, du monocycle sur trampoline avec Benoît Charpe, de l’acrobatie dansée avec Matias Pilet, un numéro de sangles d’Oscar Nova Fuente, du mât chinois avec Julieta Martin et de la comédie avec Sébastien Barrier. Sans oublier la musique des Dakh Daughters. « Elle n’est pas seulement accompagnatrice des numéros. Elle est un numéro à part entière ».

Le Terabak de Kyiv est « une ode à la vie, une ode au bonheur, au vivre ensemble. Le cirque peut symboliser cela. Il est représentatif du travail d’un groupe. On ne peut rien l’un sans l’autre. Et la solitude est tellement triste ».

Infos pratiques

  • Jeudi 5 décembre à 19h30, vendredi 6 décembre à 20h30, samedi 7 décembre à 18 heures, dimanche 8 décembre à 15 heures au cirque-théâtre à Elbeuf.
  • Spectacle tout public à partir de 7 ans
  • Tarifs : 30 €, 25 €. Pour les étudiants : carte Culture.
  • Réservation au 02 32 13 10 50 ou sur www.cirquetheatre-elbeuf.com