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L’impressionnisme vu par Nota Bene

Depuis août 2014, date de la création de sa chaine YouTube, Nota Bene, Benjamin Brillaud a enchainé les vidéos sur divers faits historiques. Mardi 14 et mercredi 15 janvier, il est à Rouen pour le tournage d’un épisode consacré à l’impressionnisme à partir des collections du musée des Beaux-Arts.

« Je suis assez néophyte ». Benjamin Brillaud le répète. Non, il n’est pas historien. Il a juste fait un passage de six mois dans une fac d’histoire. Cela n’empêche pas ce vidéaste de 31 ans de se passionner pour les faits historiques et de les raconter avec une certaine verve et une grande simplicité. Pour lui, il faut avant tout « rester humble » et « avoir de la rigueur. Pour préparer les sujets, je lis des ouvrages et des articles référencés, reconnus, validés. Je fais ensuite relire les scripts à des personnes compétentes pour éviter toute erreur ». Et le concept est un sacré succès, notamment chez les 18-35 ans. Nota Bene, la chaine YouTube que Benjamin Brillaud a créée en 2014 atteint aujourd’hui plus d’un million d’abonnés. S’il a commencé sa petite entreprise tout seul, celle-ci compte désormais quatre personnes et une vingtaine d’auteurs spécialisés.

En cinq ans, le youtubeur a abordé divers sujets, comme la mythologie aztèque, les guerrières du Moyen-Âge, le génocide vendéen, le château d’Harcourt dans l’Eure…  Des vidéos de 15 à 20 minutes sur des grands événements ou des thématiques historiques, enrichis de petites anecdotes et racontés sur un ton libre tout en faisant quelques détours vers la pop culture qu’il affectionne tout particulièrement. Mes chers camarades, bien le bonjour… Ce sont les mots lancés en ouverture de chaque épisode par un présentateur qui n’a rien d’un prof académique.

Rouen au XIXe siècle

Benjamin Brillaud fait un carton auprès des jeunes mais aussi des enseignants et des institutions. Il passe mardi 14 et mercredi 15 janvier à Rouen pour le tournage d’une séquence consacrée à la peinture impressionniste. Une commande de la part de la Réunion des musées métropolitains pour le festival Normandie impressionniste. « Ce sera un témoignage de Rouen à l’époque des impressionnistes. Nous allons montrer à quoi ressemblait la ville, industrielle avec le port, un peu bourgeoise. Et il y avait ces artistes alors à contre courant ».

Le fondateur de Nota Bene tourne des images sur le port, autour de la cathédrale et, bien évidemment au musée des Beaux-Arts de Rouen. Un lieu qu’il découvre. « Je le trouve assez accessible. La muséographie est bien faite. Il y a beaucoup de tableaux qui me touchent. Face à ces toiles gargantuesques, on se sent tout petit ». Et l’impressionnisme ? Benjamin Brillaud regarde les toiles avec son œil de réalisateur. « Je sais apprécier la lumière, la couleur, les détails. Avec l’impressionnisme, je me laisse porter par un imaginaire. C’est un univers qui offre du rêve ».