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Mår Blŏnd : « nous voulons juste redonner de la noblesse à la chanson française »

photo ; Pascalito

Après un Hømåj à la chønson fronçaise, les Blønd and Blōnd and Blŏnd, Tø, Glär et Mår, n’en ont pas fini avec ce répertoire. Ils adorent parodier tous les tubes populaires. Cela fait plus de cinq ans qu’ils le décapent avec beaucoup d’irrévérence et un humour très potache. Cette fois, ils ont une tâche bien précise. Les frère et sœurs suédois doivent animer le mariage de leur meilleur ami, Magnus avec avec une française, Gwendoline. Ils vont ainsi reprendre avec beaucoup de dérision quelques tubes qui ont traversé le temps pour ce Måriåj en chønson qui sera célébré jeudi 7 novembre au théâtre Charles-Dullin à Grand-Quevilly. Entretien avec Mår qui a un accent bien marqué.

Est-ce que les mariages suédois sont marqués par des quelques traditions ?

Oui et elles sont importantes. Lors de chaque mariage, on procède à une circoncision d’un élan dans la forêt. Il y a aussi la tradition du big bisou. Lors de la fête le soir, dès que le marié va aux toilettes, tous les hommes invités se jettent sur la mariée pour l’embrasser. C’est la même chose quand la mariée s’absente. Cela crée de véritables émeutes. N’oubliez pas que nous sommes des Vikings. Tout est assez brutal. Mais c’est de l’amour quand même.

Quels chants allez-vous interpréter ?

Ce ne sont pas des chansons tellement représentatives de notre culture. Nous venons du nord de la Suède, de Jokkmok. Notre ami Magnus est pétri de culture française et passionné de chanson française. Nous allons piocher dans tout le répertoire.

Comment avez-vous imaginé ce mariage ?

Vous êtes bien curieuse… Ce sera une série d’animations avec des reprises de chansons. Ce sera comme un concert. Quand les Français viennent nous voir, ils parlent de parodie. Pas pour nous. Nous avons commencé avec A La Külulu, cette chanson durant laquelle les gens se mettent en file indienne. Pour nous, Suédois, c’est une chanson de revendication qui parle de la difficulté de trouver sa place dans la vie. C’est très puissant et elle peut nous faire pleurer. Comme Pandi Panda qui évoque la brutalité exercée sur les animaux et aussi de l’immigration. Elle est en Suède une chanson fédératrice.

Est-ce que les Suédois ont des approches plus philosophiques de la chanson ?

Je ne pense pas. Pour nous, la France, c’est l’exotisme. Vous savez, chez nous, il fait froid. Il fait nuit pendant six mois de l’année. Nous trouvons les Français très rigolos, très profonds et aussi très romantiques. Avec vous, il suffit de se mettre un slip sur la terre et de faire tourner des serviettes pour passer un bon moment. Dans nos reprises, nous voulons juste redonner de la noblesse à la chanson française.

Est-ce que vous prévoyez un mariage heureux ?

Je souhaite à Magnus tout le bonheur du monde. Même s’il ne m’a pas choisie. Bon, il en a choisi une autre. On va quand même lui souhaiter un mariage heureux.

Infos pratiques

  • Jeudi 7 novembre à 20 heures au théâtre Charles-Dullin à Grand-Quevilly.
  • Tarifs : de 26 à 13 €. Pour les étudiants : carte Culture.
  • Réservation au 02 35 68 48 91 ou sur www.dullin-voltaire.com