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Tallisker se dévoile au 106

crop 2 - copieDerrière Tallisker, nom très dur, se cache une toute jeune artiste à la voix douce. Eléonore Chomant, étudiante en master Métiers de la culture à Mont-Saint-Aignan, a déjà un long parcours en tant que musicienne. A 8 ans, elle se laisse séduire par le violoncelle. A 13 ans, elle ne veut plus voir cet instrument qu’elle trouve ringard. Elle lui préfère la guitare électrique. Elle fait avec enthousiasme le grand écart entre la musique classique et le rock. Elle joue alors pour divers groupes jusqu’à ce qu’elle se décide à tracer son chemin toute seule. Eléonore Chomant s’est réconciliée avec le violoncelle, joue toujours de la guitare et chante dans ce projet solo, Tallisker, qu’elle fait découvrir mardi 24 septembre au 106 à Rouen. Elle fait partie avec White Glow et You Said Strange des trois artistes parrainés par le 106.

 

 

 

Pourquoi avez-vous choisi ce nom Tallisker ?

J’ai été inspirée par une marque de whisky écossais et par l’endroit où il est distillé, l’île de Skye. Le whisky est une boisson enivrante et bien corsée. L’île de Skye est un lieu mystique qui baigne toute l’année dans un gros nuage brumeux. Tout cela invite à la rêverie, est propice à l’inspiration. J’essaie de remettre en musique tous ces paysages visuels et émotionnels.

 

Allez-vous régulièrement sur l’île de Skye ?

Oui, j’y vais régulièrement. Je suis une grande voyageuse. J’ai parcouru toute l’Europe en stop et j’ai vraiment eu un coup de cœur pour cet endroit où la notion de solitude est forte. Cela me ressemble beaucoup puisque je suis seule avec mes instruments.

 

Vous écrivez et composez aussi toute seule ?

Oui, je fais tout toute seule.

 

Est-ce un vrai choix ?

Oui, c’est un vrai choix. J’ai eu des expériences très grisantes avec plusieurs groupes. Aujourd’hui, je n’ai pas envie de reproduire des choses que j’avais déjà faites. J’avais envie d’une démarche rock. Je viens de là. J’ai aussi évolué dans le milieu folk. Au fil des rencontres, j’ai écouté du trip-hop, du rap, du post-rock. Bien avant, j’écoutais des titres des années 1960 et 1970. J’ai fait une fusion entre tout cela. Aujourd’hui, j’ai envie de pousser très loin ces métissages pour trouver une véritable identité. J’avais aussi en tête l’idée d’une forme de performance. C’est un peu acrobatique parce que je passe d’un instrument à un autre, j’utilise des samplers. Je m’épanouis complètement dans cette configuration.

 

Comment vous sentez-vous à quelques heures du concert ?

Je ressens une énorme pression. Il y a un mélange d’euphorie et d’angoisse. J’ai hâte tout de même. Ce concert est pour moi une possibilité de sortir de ma cachette. Je travaille sur ce projet depuis deux ans. C’est un vrai challenge. Mais sans challenge on n’avance pas.

 

  • Mardi 24 septembre à 18h30 au 106 à Rouen.
  • Concert gratuit

 

Plus d’infos sur www.whiteglowmusic.comhttps://www.facebook.com/pages/You-said-strange/