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Zaza Fournier au Trianon : « je suis obsédée par un sujet : l’autre »

photo Franck Loriou
photo Franck Loriou

Elle a traversé Le Deluge, titre d’un spectacle qui mêle chansons et textes. Il a fallu à Zaza Fournier plus qu’un concert pour exprimer ses démons, ses désirs et ses émotions, raconter la difficulté d’être au quotidien. Elle chante et elle raconte ce déluge, une sorte de conte, au milieu d’un décor mystérieux, symbole des tourments intérieurs. Elle sera vendredi 23 novembre au Trianon transatlantique à Sotteville-lès-Rouen dans le cadre du festival Chants d’Elles. Entretien. 

Est-ce que les chansons sont au service de l’histoire ou l’inverse ?

J’ai commencé à écrire des chansons sans penser à l’histoire. Au fil de cette écriture, je me suis rendue compte qu’elles avaient une cohérence, allaient dans la même direction. Un thème s’est imposé. Je me suis appropriée les grands schémas qui nous fondent et demandée comment il était possible d’être libre à l’intérieur de ces schémas, basés sur la famille, le mariage… Tout cela n’a pas véritablement évolué. Nous continuons de nous construire avec ou contre.

Pourquoi aborder ce sujet maintenant ?

Cela a mûri en moi. Depuis toujours, je suis obsédée par un sujet : l’autre. Pourquoi être avec l’autre ? Nous sommes dans cet élan. Comment être alors soi-même, indépendant ? Nous sommes des animaux. Mais sommes-nous des animaux de meute ? Pourquoi fantasmons-nous sur des villes, de la famille ?

La liberté est-elle une conquête perpétuelle ?

Absolument. C’est la grande réussite de cette bataille. Nous sommes avec l’autre parce que nous en avons envie. J’ai l’impression d’avoir trouvé des réponses qui bougent cependant avec le temps et avec les expériences.

Est-ce que les montres dont vous parlez dans Le Déluge sont uniquement des alliés ?

Ils peuvent être des amis et des ennemis. J’essaie de m’en faire des amis. C’est plus constructif. On ressort tous plus fort d’une épreuve. Sinon, c’est comme mettre la poussière sous le tapis. Elle est toujours là.

Pourquoi avez-vous fait le choix d’un spectacle pour évoquer ce sujet ?

Je ne veux pas m’enfermer dans un autre schéma : écriture, enregistrement, sortie d’album, promotion, tournée… Il y a là quelque chose d’ankylosant. Par ailleurs, j’ai eu envie d’être dans un rapport différent avec le public. Il n’est pas dans une position inconfortable parce qu’il ne connaît pas tout. Il est dans une attente et dans une écoute.

Sur scène, vous constituez un trio de trois femmes avec diane Villanueva et Juliette Serad. Pourquoi une telle formation ?

Le trio est une forme qui me convient le mieux. Et nous nous sentons comme un vrai trio. Il y a l’idée du chœur, d’une figure d’un monstre portée par trois voix.

 

 

Infos pratiques

  • Vendredi 23 novembre à 20h30 au Trianon transatlantique à Sotteville-lès-Rouen. 
  • Tarifs : de 16 à 8 €. Pour les étudiants : carte Culture. 
  • Réservation au 02 35 73 95 15 ou sur www.trianontransatlantique.com

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