Dans les ambiances sombres et moites de Brook Line

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Après un premier EP, Paradoxe, Brook Line, DJ et producteur rouennais, s’est lancé dans la composition d’un album. Il en donne un aperçu avec le single, Flavor. Brook Line ouvrira le concert de Rone vendredi 1er décembre au 106 à Rouen.

Depuis plusieurs années, il rêve d’un véritable live. Pour un premier concert, « je ne pouvais pas espérer mieux ». Brook Line joue vendredi 1er décembre au 106 avec Rone, artiste majeur de la scène électronique. « Je n’ai jamais eu l’occasion de le rencontrer. Encore aujourd’hui, je n’arrive pas à y croire. C’est top ». Cette date sera non seulement l’occasion de partager la scène avec un   DJ qu’il admire mais aussi de faire découvrir ses nouveaux titres.

Brook Line, projet solo de Hugo, compose son premier album. « J’avais tout d’abord pensé à un deuxième EP mais j’avais beaucoup de démos. C’est dommage de sortir un petit format alors qu’il y a de la matière pour un long format ». Va pour un album qui devrait sortir en mars 2018 sur le label rouennais Mouton noir. En attendant, Brook Line en dévoile un extrait avec Flavor, un premier titre réussi entre hip-hop et rap aux ambiances palpables, à la fois sombres et moites.

A 19 ans, Hugo ne fait pas ses premiers pas sur la scène électronique. Il a même déjà quelques années de DJing derrière lui. A 16 ans, il donne un premier set au Shari Vari à Rouen. « La cave était remplie. Mes amis du collège était là. J’avais réussi à emmener les gens où je voulais. Je les voyais sourire, danser. J’ai eu envie de faire ça », se souvient Hugo. Cette passion pour la musique électronique a commencé un peu plus tôt. « Ma sœur baignait dedans. Elle habitait à Paris et j’allais chez elle tous les week-ends. Elle me parlait des artistes qu’elle avait vus. Son copain de l’époque mixait et m’a donné quelques conseils. J’aime beaucoup la musique électronique parce qu’il n’y a pas de limites. On peut jouer de tous les instruments. En fait, la seule limite, c’est le cerveau ».

Fan de cinéma

Dans ce parcours, il y a une rencontre essentielle. Celle avec Martin Blanche, aka The Waste, membre du duo Christine. Tout est alors allé très vite pour Brook Line : un EP, Paradoxe, sorti en mars 2016, un clip remarquable signé Olivier Bonnet, la signature chez Mouton Noir et un single, Flavor, avant le premier album. Le tout en poursuivant ses études qui l’ont amené aux Gobelins, l’école de l’image à Paris.

Dans la musique de Brook Line s’entendent diverses influences : le rock et le blues qu’écoute son père, Dépêche Mode, Grand Master Flash, Boys Noize, Justice… Sans oublier le cinéma. « Je suis un gros cinéphile. Je vais plutôt vers les thrillers, les films noirs. J’ai adoré Blade Runner 2049. L’univers visuel est complètement dingue. J’avais aussi beaucoup aimé le premier. Il y a une touche inimitable. Le scénario est incroyable avec un rebondissement à la fin. La musique de Hans Zimmer est intense, un peu oppressante. Ça me touche beaucoup. Dans la musique, j’essaie de communiquer une émotion que j’ai pu ressentir. Chaque morceau a sa petite histoire. C’est pour cette raison que je travaille beaucoup sur les textures, les atmosphères », parfois sombres, d’autres fois plus légères et dansantes.

Dans le travail de Brook Line, il y a aussi les remixes. Une manière de s’aérer la tête. « Cela permet de sortir de ses projets personnels, de mettre sa petite touche sur un titre. Pour moi, c’est comme un loisir ». Pour Hugo, un ordinateur, un casque, un canapé et de la musique, ce sont les ingrédients d’une recette pour passer un bon moment. « Ça me plaît tellement ».

 

 

  • Vendredi 1er décembre au 106 à Rouen. Tarifs : de 30 à 14 €. Pour les étudiants : carte Culture. Réservation au 02 32 10 88 60 ou sur www.le106.com