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Des femmes de pouvoir et un destin tragique

photo collectif TDM


Quelle est la meilleure façon d’être quand on est une femme ? Il n’y en a pas ! C’est le fil que déroule le collectif TDM dans Marie Stuart (La Traque), une pièce écrite de manière collective qui sera créée jeudi 17 janvier au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux et jouée mardi 12 mars à la Maison de l’Université à Mont-Saint-Aignan.

Elisabeth a réunit ses proches, plus ou moins intimes, dans son salon. Pendant la soirée, l’ambiance va devenir plus électrique lorsque la discussion portera sur Marie Stuart. Cette affaire va alors cristalliser les liens entre les convives. Marie Stuart est cette femme qui est soupçonnée d’avoir assassiné son mari, Henry Darnley dans la nuit du 9 au 10 février avec la complicité de son amant James Hepburn. Un fait divers qui va alimenter nombre de conversations et faire l’objet de nombreuses rumeurs. Marie Stuart sera emprisonnée parce qu’elle est la coupable idéale.

Le collectif TDM revient là sur le destin tragique de Marie Stuart, souveraine d’Écosse qui a dû fuir son royaume après la mort de son époux en 1567. Elle sera arrêtée, emprisonnée sur l’ordre d’Elisabeth Ire, reine d’Angleterre et d’Irlande, puis exécutée le 8 février 1587. Dans Marie Stuart (La Traque), une nouvelle création présentée jeudi 17 janvier au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux, la troupe de Sarah Gerber et Matēj Hofmann raconte l’histoire de Marie Stuart et Elisabeth Ire, deux femmes de pouvoir au caractère complètement différent.

Une intrigue policière

La première a choisi de « vivre sa vie, de se marier, d’enfanter, d’aimer. Elle était très critiquée », remarque Sarah Gerber. La seconde a préféré « ne pas d’avoir d’enfant, ne pas se marier. On disait qu’elle était très irritable et, que, si elle n’avait pas d’enfant, c’est qu’elle était peut-être un homme. Ces deux femmes ont un pouvoir, mènent une vie d’homme dans un monde dirigé par les hommes et incarnent deux visions diamétralement opposées. Quel que soit le choix que vous faites, il n’y a jamais une bonne façon d’être quand on est une femme. C’est encore valable aujourd’hui. Entre 1567 et 2019, rien n’a changé. Les mêmes violences sont faites aux femmes ».

Marie Stuart (La Traque) du collectif TDM devient une intrigue policière et contemporaine nourrie des écrits de Friedrich von Schiller, de Françoise Héritier, de Virginie Despentes. Comme les créations précédentes, elle est le fruit d’une recherche et d’une expérimentation théâtrale pour aborder les questions de légitimité, de postérité, de transmission. Là, les enjeux sont importants. D’où les affrontements.

Infos pratiques

  • Jeudi 17 janvier à 20 heures au Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux. Tarifs : de 18 à 6 €. Réservation au 02 35 97 25 41 ou sur www.lrv-saintvaleryencaux.com
  • Mardi 12 mars à 20 heures à la Maison de l’Université à Mont-Saint-Aignan. Tarifs : de 12 à 5 €. Pour les étudiants : carte Culture. Réservation au 02 32 76 93 01 ou sur www.mdu.univ-rouen.fr