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Concert à l’Opéra de Rouen : Jane Peters revient à Mozart

photo : David Morganti

C’est un rendez-vous régulier lors de chaque saison à l’Opéra de Rouen Normandie. Jane Peters, violoniste et soliste, propose un concerto. Jeudi 12 et vendredi 13 octobre, ce sera le Concerto n°5 dit « Turc » de Mozart avec l’orchestre, dirigé par Andreas Spering.

Après Bellini, Mozart. Pour Jane Peters, violon solo de l’orchestre de l’Opéra de Rouen, les deux compositeurs ne sont pas si éloignés « stylistiquement. Bellini, c’est romantique. C’est le bel canto lyrique. Il y a de tout cela dans la musique de Mozart. D’autre part, Bellini s’est laissé influencer par Rossini. Dans le concerto de Mozart, on ressent aussi une influence italienne ».

Pour ce premier concert symphonique, l’orchestre de l’Opéra de Rouen revient donc à Mozart. Le compositeur autrichien (1756-1791) a en effet traversé l’histoire de la formation qui va bientôt fêter ses 20 ans d’existence. Jeudi 12 et vendredi 13 octobre au Théâtre des Arts à Rouen, la formation retrouve aussi Andreas Spering, le chef qui a dirigé La Finta Giardiniera et Cosi fan Tutte. « Nous avions envie de continuer l’histoire avec lui et de travailler un répertoire symphonique », confie la violoniste.

L’orchestre accompagne Jane Peters dans l’interprétation du Concerto n°5 de Mozart, composé en 1775. « Je l’ai joué plusieurs fois mais il y a longtemps. La dernière, c’était à Jumièges avec l’orchestre dirigé par Oswald Sallaberger. Quand j’ai commencé à penser au concerto de Mozart, je n’ai pas voulu ressortir la partition. J’ai préféré laisser tous mes souvenirs me revenir. C’est une pièce très touchante avec des instants très joyeux et d’autres plus nostalgiques. Les harmonies et les couleurs de Mozart, on ne s’en lasse jamais ».

Pour Laura Gucciardi du Département de musicologie à l’Université de Rouen, le Concerto n°5 se distingue par son originalité, sa difficulté comme par sa variété de ton et de climat. Le premier mouvement, inhabituellement noté Allegro appert, introduit le soliste d’une manière tout à fait exceptionnelle par une sorte de passage improvisé, presque en style de récitatif. L’Adagio, jugé « trop étudié » par Antonio Brunetti, violoniste à la cour dut être complètement réécrit par Mozart en 1776. Le Rondeau final est remarquable pour son épisode central évoquant la musique turque ou de janissaires, très en vogue depuis le début du XVIIIe siècle. Mozart semble se souvenir du ballet de son Lucio Silla et de la vraie carda hongroise dont l’empreinte est tout aussi clairement prégnante ».

En complément de cette partition de Mozart, l’orchestre de l’Opéra joue l’ouverture, Scherzo et Finale opus 52 de Schumann et la célèbre Symphonie italienne et de Mendelssohn, écrite lors d’un voyage à Rome en 1830.

  • Jeudi 12 et vendredi 13 octobre à 20 heures au Théâtre des Arts à Rouen. Tarifs : de 32 à 10 €. Pour les étudiants : carte Culture. Réservation au 02 35 98 74 78 ou sur www.operaderouen.fr
  • Gagnez vos places pour le concert du vendredi 13 octobre en écrivant à relikto.contact@gmail.com