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Isaac Delusion : « nous avions envie de refaire de la pop »

Chez Isaac Delusion, il y a beaucoup de couleurs, de soleil, d’ambiances joyeuses qui se teintent néanmoins d’une certaine mélancolie. Avec ce troisième album, Uplifters, Isaac Delusion surfe toujours sur une vague pop anglo-saxonne pour raconter quelques souvenirs d’adolescence. Le duo, formé par Jules Pacotte et Loïc Fleury, se produit désormais à cinq. Vendredi 17 janvier, ce sera au 106 à Rouen. Entretien avec Isaac Delusion.

Vous avez maintenant une expérience dans le monde de la musique. Vous avez beaucoup tourné et sorti deux albums avant Uplifters. Est-ce que vous avez abordé différemment la composition de ce disque ?

Loïc Fleury : Oui mais nous avons abordé chaque album différemment. Nous aimons bien nous amuser. Chaque album est une opportunité pour aller dans des directions différentes. 

Jules Pacotte : Dans un tel travail, il y a toujours une part d’inconscience. Je dirais que nous sommes à 50-50. Nous composons et écrivons en fonction de ce que nous vivons, faisons. C’est un long processus.

Loïc Fleury : Pour cet album, nous avions aussi envie de revenir à une sorte de simplicité, de refaire de la pop.

Est-ce que cela vous a manqué ?

Jules Pacotte : Non, cela ne nous a pas manqué. Ce qui nous a manqué, c’est ce côté plus léger, plus détaché, plus instinctif. Le deuxième album a été beaucoup réfléchi. Pour celui-ci, il était important de revenir à des morceaux plus adaptés pour la scène.

Est-ce un format qui vous convient le mieux ?

Loïc Fleury : Ce disque a été composé dans la joie et la bonne humeur. Il n’y a pas eu de douleur comme pour le deuxième album. On ne va pas se dédouaner là-dessus : nous sommes un groupe de pop légère parce qu’elle fait partie de nos influences.

Dans les titres, il y a tout de même une fausse légèreté.

Jules Pacotte : Nous sommes plus ou moins tirés vers un côté mélancolique. Il faut trouver un juste milieu.  On place le curseur à divers endroits entre les deux extrêmes. Le deuxième album était composé en mineur et abordait des sujets assez lourds. Là, nous avons pensé aux beaux jours.

Et aussi au cinéma. Il y a quelques références dans Uplifters.

Loïc Fleury : Nous sommes tous les deux des fans de cinéma qui nous fait voyager et sortir de notre bulle. C’est assez instinctif. Nous n’y pensons pas vraiment quand on écrit.

Jules Pacotte : nous nous retrouvons dans quelques esthétiques. C’est agréable de les partager, de partager des images, des émotions. Rien n’est neutre. Cela est lié à notre vécu et à nos souvenirs.

Dans Uplifters, il y a un titre en français. Est-ce qu’il annonce un prochain album en français ?

Jules Pacotte : Non, cela n’annonce rien. Nous aimons surprendre. Nous avions envie d’un texte en français sur une musique anglo-saxonne. C’est bien aussi de rappeler que nous sommes français. On ne va pas faire semblant.

Il y a un autre titre qui surprend. C’est la reprise de Couleur Menthe à l’eau d’Eddy Mitchell.

Loïc Fleury : c’est un coup de poker. C’est bien de se laisser surprendre aussi par une reprise. Cette chanson me rappelle des souvenirs. Je l’ai beaucoup entendue pendant mon enfance. Je me souviens d’être dans la voiture, à l’arrière, alors que mon père conduisait, et d’écouter Couleur Menthe à l’eau à la radio.

Infos pratiques

  • Vendredi 17 janvier à 20 heures au 106 à Rouen.
  • Première partie : YellowStraps
  • Tarifs : de 22,50 à 13,50 €. Pour les étudiants : carte Culture.
  • Réservation au 02 32 10 88 60 ou sur www.le106.com