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Théâtre à la chapelle Saint-Louis : l’amour jusqu’à la folie

Roxane Kasperski est seule sur scène pour raconter Mon Amour fou. Dans cette pièce jouée les 12 et 13 mars à la chapelle Saint-Louis à Rouen pendant le festival Art et Déchirure, elle raconte cette histoire extraordinaire mais douloureuse.

 

Photocastadivamaf« Tout est parti d’un rêve. Je me suis vue raconter cette histoire ». Cette histoire, c’est celle d’un amour pour un homme qui s’est terminée en cauchemar. C’est celle de Roxane Kasperski qui a vécu avec une personne « formidable » mais bipolaire. La comédienne veut comprendre cette maladie et les souffrances de son compagnon et les siennes, interroger la passion, l’héroïsme « parce que l’on a envie d’être plus grand que soi-même ». Si l’amour la détruisait, le théâtre lui a redonné l’énergie. Ecrire « devenait urgent » pour que « du chaos puisse naître un semblant d’ordre ».

 

Mon Amour fou, présenté samedi 12 et dimanche 13 mars à la chapelle Saint-Louis à Rouen dans le cadre du festival Art et Déchirure, raconte une période de la vie d’une femme, « complètement perdue. Nous sommes dans sa tête. Elle va revoir son passé et revivre les crises, les angoisses. Elle les redécouvre avec le public ». Pourquoi revenir sur des instants si douloureux ? « C’est une quête de réponses. C’est en fait de la vie. Avec ce texte, je ne voulais surtout pas faire de la psychanalyse. Ce n’est pas tragique. Il n’y a pas de pathos, de nostalgie, de mélancolie. Mais un feu. C’est le mouvement de la catharsis. Dans le drame, on n’a pas le temps de se dire que l’on a mal. On vit les choses à fond et on se repose après ». Grâce au théâtre, cette femme se libère.

 

Roxane Kasperski prend la parole à travers l’écriture et aussi le jeu. « Il était important pour moi de jouer. Dans un premier temps, ce texte ne pouvait pas passer par une autre actrice. Je sentais cette femme dans mon corps et je voulais retrouver la comédienne que j’étais ». Dans cette pièce mise en scène par Elsa Granat, Roxane Kasperski se retrouve dans un espace dévasté. Des feuilles de papier et divers objets sont éparpillés sur le plateau illuminé d’une lumière bleue électrique. Il y a une fièvre du langage. Jusqu’à la résurrection.

 

 

  • Samedi 12 mars à 19h30, dimanche 13 mars à 17 heures à la chapelle Saint-Louis à Rouen. Tarifs : 15 €, 8 €. Réservation au 02 35 98 45 05 ou sur www.chapellesaintlouis.com
  • Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du samedi 12 mars
  • Programme complet du festival Art et Déchirure