Avec Gasiorowski, c’est tout, L’Académie, le centre d’art contemporain à Maromme, attaché au Shed, dresse le portrait d’un peintre et plasticien à travers des œuvres protéiformes et radicales. C’est à voir jusqu’au 17 juillet.

Jonathan Loppin est un fervent admirateur de Gasiorowski. « Il est le plus grand peintre ». Dans cette exposition, il donne à voir différentes facettes du travail d’un artiste qui a voulu rester loin de tous les courants et toutes les conventions picturales. « Il y a chez lui une frénésie, un plaisir et une liberté dans l’approche de la peinture », remarque le cofondateur du Shed. C’est ce que montre jusqu’au 17 juillet cette exposition Gasiorowski, c’est tout à L’Académie.

Gérard Gasiorowski (1930-1986) a traversé différentes périodes, faites de ruptures, à peindre et ne pas peindre. Pour lui, la peinture faisait partie intégrante de sa vie. Il s’en éloignait pour mieux y revenir, repartir d’un point de départ, y mettre toute une énergie et multiplie les supports. Il y a tout d’abord ces grands formats de peinture vibrante. Gasiorowski, c’est aussi des pochettes de vinyles et des couvertures de livres redessinées. Le peintre réécrit les titres à la main ou au pochoir et laisse un geste artistique. Il a eu aussi sa période Croûtes avec un Arc de Triomphe dans un ciel rougeoyant.

Dans Le Village des Meuliens qui appartient à la série des Paysans, Gasiorowski évoque la naissance d’une civilisation. Il y représente avec de la terre, des flocons d’avoine et de l’acrylique, des habitations de forme très simple qui peuvent rappeler les Meules de Monnet ou évoquer une utopie. Autre série : les Chapeaux peints par des élèves célèbres qui auraient suivi les cours de la fictive Académie Worosis Kiga.