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Julie Vayssière à la Maison des arts

L’exposition de Julie Vayssière est une traversée dans un réel imaginé. Le Somnambule est à découvrir jusqu’au 17 décembre à la Maison des arts à Grand-Quevilly.

C’est une exposition dans une exposition, dans un centre d’art qui n’en est presque plus un. Julie Vayssière aime « défaire et refaire », mettre en scène l’excitant ou une réalité pour transformer un ordinaire, offrir une expérience sensorielle et inviter le public à devenir Somnambule. C’est à vivre jusqu’au 17 décembre à la Maison des arts à Grand-Quevilly.

Dans cette exposition, Julie Vayssière bouscule les repères et vient flouter quelques images. Elle fait de l’entrée du centre d’art contemporain un hall d’hôtel. « Ces portes automatiques m’ont rappelé celles d’une grande pharmacie, d’un centre commercial ou d’un hôtel ». Elle a ainsi reconstitué l’accueil avec « tous les éléments pour émerveiller et rassurer les clients », tels que le vase rempli de fleurs, la lampe… Elle ajoute un écran diffusant une vidéo avec de multiples images sur la Normandie et un tableau d’Éléonore Cheneau, Rosso.

Un autre hall d’accueil

L’artiste, diplômée de l’école des Beaux-Arts de Strasbourg, a ensuite installé dans la Maison des arts trois autres écrans où défile une suite de mots, commençant par la lettre V, en lien avec le mot vagabond. Un état dans lequel elle souhaite emmener le public. « C’est un travail de texte, de mots, classés par ordre alphabétique et par catégorie. Chaque boucle dure cinq minutes et rappelle les objets du vagabond, les biens, l’architecture, les boissons ».

Elle a aussi accroché les œuvres de Renaud Bézy, David Malek, Colombe Marcasiano et Guillaume Pinard au-dessus des bureaux et dans un autre espace, qui devient l’accueil du lieu d’exposition. On y retrouve le comptoir et les différents documents de communication, un banc, une table de chevet avec une nouvelle lampe et un dictionnaire ouvert à la lettre V. L’exposition a désormais pour titre Le Vagabond et les images floues de la lampe apparaissent toutes nettes.

Sur un mur, elle a reproduit les tableaux des artistes exposés « à leur échelle, avec cette tentative d’être au plus proche. Je savais que j’allais les trahir mais je voulais comprendre le geste de l’autre ». Elle crée ainsi un jeu de correspondances et pose la question du regard.

Infos pratiques

  • Jusqu’au 17 décembre, tous les jours du mardi au samedi, de 14 heures à 18 heures, à la Maison des arts à Grand-Quevilly.
  • Entrée libre
  • Renseignements au 02 32 11 09 78 ou sur www.maisondesarts-gq.fr