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Un portrait de Clément Dazin en trois spectacles

Photo : Compagnie La Main de l’homme

Le festival Spring consacre son deuxième Portrait d’artiste à Clément Dazin, un jongleur qui nourrit sa pratique de gestes chorégraphiés. Le fondateur de la compagnie La Main de l’homme présente deux spectacles, Cosmos et Inops, et une création, A.N.G.S.T., jeudi 23 mars à la scène nationale de Dieppe.

Dans la pratique circassienne de Clément Dazin, il y a le jonglage. L’artiste s’est ouvert des horizons avec la danse contemporaine et le théâtre. Avec sa compagnie La Main de l’homme, il mène des recherches sur le mouvement et le texte. Pour lui, le cirque ne peut être qu’un « art bâtard. Ce n’est pas un terme péjoratif. Le plus souvent, un chien que l’on qualifie de bâtard est plus résistant. Et le cirque est très en forme ».

Alors, il s’inspire de plusieurs disciplines artistiques pour emmener le cirque vers « une nouvelle dimension ». Quant au texte, « il s’est imposé ». Une thématique reste le point de départ d’une création. Sans oublier le plaisir d’écriture ou un besoin ressenti par Clément Dazin. « Quand j’écris des pièces plus chorégraphiques, il est important que le message envoyé soit plus précis ».

Ce sont trois pièces, avec du texte, qui sont présentées lors de ce Portrait d’artiste pendant le festival Spring. Cette rencontre en plusieurs étapes en Normandie, Clément Dazin l’a considère comme « flatteuse. Cela donne confiance. Le cirque est un joli métier mais reste très dur. Je me souviens de cette phrase entendue à l’école : il faut continuer à douter tout en étant sûr de soi. C’est en effet dur parce qu’il y a autant de doute que de fragilité. Comme nos propositions artistiques viennent du cœur, nous avons envie qu’elles plaisent à tout le monde ».

Dans Cosmos, Clément Dazin met en scène Ashtar Muallem. La danseuse et acrobate évolue au tissu aérien pour raconter des souvenirs, son rapport à son pays, la Palestine, les croyances. Entre émotion et humour, elle interroge deux cultures. Il est question de pouvoir et de ses limites dans Inops. Sur scène, six acrobates, en résistance, affrontent leurs faiblesses dans une scénographie construite avec 4 000 gobelets.

Dans chaque Portrait d’artiste, il y a une création. Dans ce nouveau spectacle, A.N.G.S.T., présenté jeudi 23 mars à la scène nationale de Dieppe, Clément Dazin s’intéresse au sentiment de peur. « Dans le monde du cirque, c’est une question tabou. On ne l’aborde pas mais nous la vivons tous à plus ou moins grande intensité. Nous sommes d’ailleurs tous confrontés à la peur. Ce qui permet de réfléchir à notre condition d’être humain. Comment fait-on pour vivre avec elle ? »

A.N.G.S.T. réunit Clément Dazin et Lucas Bergandi, fil-de-fériste. « Il prend des risques énormes. À chaque fois, il se rapproche un peu plus de la mort », confie l’acrobate. Voilà Lucas Bergandi, tel un super héros avec des super pouvoirs virevoltant dans les airs, juste au-dessus d’un fil. S’il se joue de ses peurs, il titille celles du public.

Infos pratiques

A.N.G.S.T.

  • Jeudi 23 mars à 20 heures à la scène nationale de Dieppe. Durée : 1 heure. Tarifs : de 23 à 10 €. Réservation au 02 35 82 04 43 ou sur www.dsn.asso.fr

Cosmos

  • Vendredi 24 mars à 20h30 à L’Éclat à Pont-Audemer. Tarifs : 14 €, 10 €. Réservation au 02 32 41 81 31 et sur http://eclat.ville-pont-audemer.fr
  • Samedi 25 mars à 20h30 au gymnase de Scissy à Saint-Pair-sur-Mer. Tarifs : de 14 à 4 €. Réservation au 02 33 69 27 30 ou sur www.archipel-granville.fr
  • Vendredi 7 avril à 20h30 au Normandy à Saint-Lô. Réservation au 02 33 57 11 49
  • Durée : 50 minutes

Inops

  • Mardi 4 avril à 20 heures au théâtre d’Alençon. Tarifs : de 20 à 6,50 €. Réservation au 02 33 29 16 96 ou sur www.scenenationale61.com
  • Jeudi 6 avril à 20h30 au théâtre de Saint-Lô. Réservation au 02 33 57 11 49
  • Durée : 1h20