The Voice in Nagatoro Forest, un court métrage tourné au Japon, est l’élément central de l’exposition de Joan Ayrton. … comme un liquide se dilue dans un autre. est à voir jusqu’au 16 décembre à la Maison des arts à Grand-Quevilly.
Joan Ayrton a passé plusieurs semaines en pleine campagne japonaise dans un atelier de marbrure. La plasticienne y a travaillé. Elle a surtout scruté les gestes, presque mécaniques, et observé le chemin des encres sur les tissus. De cette expérience est né un court métrage, The Voice in Nagatoro Forest, présenté jusqu’au 16 décembre à la Maison des arts à Grand-Quevilly. Joan Ayrton ne s’est pas contentée de filmer un savoir-faire. Elle est revenue à un sujet qui l’anime depuis plusieurs : l’impermanence des choses.
Au Japon, elle a éprouvé ce sentiment de la population japonaise face à la catastrophe toujours imminente. « La société s’organise sur un terrain qui est instable. La population vit avec cela chaque jour. Le Japon est un laboratoire de la catastrophe. Il y a eu la violence de la bombe pendant la Seconde Guerre mondiale, l’occupation américaine. Le trauma est là. Même si la pays a connu un essor économique ».
Après plusieurs plans dans l’atelier de marbrure, Joan Ayrton traverse le Japon à vive allure à bord du Shinkansen. Se succèdent, parfois s’entremêlent, les paysages avec ses forêts, ses campagnes, ses bords de mer… C’est une course à perdre haleine qui se fait au rythme de la musique haletante de Yuko Nexus6, composée à partir de sons récoltés en extérieur.
Infos pratiques
- Jusqu’au 16 décembre, du mardi au samedi, de 14 heures à 18 heures, à la Maison des arts à Grand-Quevilly
- Échange entre Marcelline Delbacq, autrice, et Joan Ayrton samedi 4 novembre à 17 heures
- Entrée libre
- Renseignements au 02 32 11 09 78 ou sur www.maisondesarts-gq.fr
- Aller voir l’exposition en transport en commun avec le réseau Astuce
