Thomas Breinert fête la sortie de son album au Trianon transatlantique

Photo : Pierre de Saint-Loup

Ses chansons sont des récits de héros et d’héroïnes du quotidien. Thomas Breinert les a réunies dans un deuxième album au titre énigmatique, L’Intriguant Braquage de la Place Vendôme et autres histoires fascinantes. Entouré de plusieurs musiciens, il sera en concert vendredi 26 janvier au Trianon transatlantique à Sotteville-lès-Rouen.

Thomas Breinert n’hésite pas. C’est un « braquage ». Une image qu’il utilise volontiers pour évoquer son parcours musical. « Gamin, je voulais sortir un album ». Avant d’y parvenir, il a fallu franchir plusieurs étapes. Il y a eu ce groupe au lycée, Tristes Sires, avec Vincent Delerm. « Lui arrive à faire ce dont je rêvais. Pour moi, c’était inatteignable. Je ne me l’autorisais pas ». 

Un jour, Thomas Breinert s’est tout simplement autorisé « Je ne voulais pas avoir de regrets. Quand je fais de la musique, je fais cela pour moi d’abord, pour me laver la tête. C’est une distraction et une façon de ne plus être au monde. Chez moi, l’imaginaire marche beaucoup ». Il a osé ce « braquage » afin de « trouver une place. J’aime beaucoup être là où on ne m’attend pas forcément ». Surtout, « brancher des câbles et avoir un public devant moi », c’est ce qui l’anime aussi.

Un premier album, Lupanar Chic, est sorti en 2019, peu de temps avant la crise sanitaire. Alors le deuxième, il l’attend depuis trois ans. L’Intriguant Braquage de la Place Vendôme et autres histoires fascinantes sera publié vendredi 26 janvier. Thomas Breinert le fêtera le même jour au Trianon transatlantique à Sotteville-lès-Rouen en compagnie de musiciens amis.

Pour écrire et composer ce disque, Thomas Breinert s’est imprégné des ambiances des films des années 1970, notamment ceux de Claude Sautet. « J’aime les relations créées entre les personnages, leurs non-dits et leurs difficultés à communiquer ». Les chansons du musicien normand, à l’énergie rock, sont peuplées de ces héros et héroïnes de tous les jours qui se débattent avec leurs incertitudes, leur peine, leur lâcheté, leur amertume… Thomas Breinert les interprète avec la même élégance dans la voix et un ton parfois ironique. Comme dans La Vie d’artiste, le premier single avec Oldelaf. Une vie qu’il a « fantasmée. Je ne suis pas un artiste. Ce peut être merveilleux quand on gagne bien sa vie. Sinon, c’est galère ». Les différentes aventures qu’il imagine sont faussement banales. Thomas Breinert les relate avec un regard mélancolique ou décalé.

Infos pratiques