La Maison illuminée retrouve Mozart avec la « Grande Messe en ut mineur »

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C’est un des chefs-d’œuvre de Mozart. La Grande Messe en ut mineur, une partition inachevée de Mozart, porte un message d’amour. La Maison illuminée d’Oswald Sallaberger, interprète cette pièce musicale les 8 et 10 février au temple Saint-Éloi à Rouen avec l’ensemble vocal du conservatoire.

En composant la Grande Messe en ut mineur, Mozart (1756-1791) ne répond pas à une commande. Il travaille en toute liberté. « Dans les années 1880, la musique religieuse disparaît peu à peu lors des messes. Mozart en a beaucoup écrites pour l’archevêque de Vienne. Là, il n’y en a plus. Ce n’est pas encore le cas à Salzbourg », indique Oswald Sallaberger. C’est dans sa ville natale, le 26 octobre 1783 à l’abbaye, que la Grande Messe en ut mineur est créée. Mozart l’écrit pour Constance Weber. Il s’en était fait la promesse, voire un serment : composer une messe afin de donner à celle qu’il aime toutes les chances de guérison pour l’épouser.

La Grande Messe en ut mineur est une déclaration d’amour que joue les 8 et 10 février au temple Saint-Éloi La Maison illuminée, dirigée par Oswald Sallaberger et entourée de l’ensemble vocal du conservatoire de Rouen. Pour l’interpréter, le violoniste et maestro est allé à Salzbourg pour tenter de « retrouver l’esprit d’origine. L’église n’est pas très grande. Il y a peu de place à côté de l’orgue. Cela m’anime ». 

De l’audace

Tout en respectant les codes d’une messe, Mozart écrit cette partition qu’il laisse inachevée. Peut-être veut-il consacrer son temps à la composition de L’Enlèvement au sérail ? Cependant, il transparaît dans cette pièce d’une « beauté intérieure » tout l’universalisme que défend Mozart. « Il a eu accès à plusieurs enseignements, aussi à Milan, Naples, Paris… Il a toujours ouvert ses oreilles. C’est pour cette raison que sa musique est européenne. Cette musique dépasse la messe. Mozart a écrit avec beaucoup de précision. Il est nécessaire de déchiffrer la partition pour aller au-delà de la simple écriture ».

Mozart découvre également à cette époque-là la musique ancienne et notamment le style de Bach. Il mêle cette nouvelle source d’inspiration à diverses influences dont l’opéra italien. Il donne à cette Grande Messe une puissance dramatique, une douceur et se montre audacieux.

Infos pratiques

  • Jeudi 8 février à 20h30, samedi 10 février à 19 heures au temple Saint-Éloi à Rouen
  • Tarifs : 15 €, 10 €, gratuit pour les moins de 18 ans
  • Réservation à lamaisonilluminee@gmail.com ou en ligne
  • aller au concert en transport en commun avec le réseau Astuce