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En voyage avec Marco Polo

photo : Françoise Pétrovitch

Après deux reports en raison de la crise sanitaire, L’Abrégé des merveilles de Marco Polo, une commande de l’Opéra de Rouen Normandie pour le festival Normandie impressionniste écrite par Arthur Lavandier et Frédéric Boyer, voit le jour les 13 et 14 mai au Théâtre des Arts.

Une histoire

Dans le Livre des Merveilles qui a également pour titre Devisement du monde, rédigé dans une prison en 1298, Marco Polo y relate ses souvenirs de voyage jusqu’en Asie. Parti pour découvrir les richesses de l’Orient, le Vénitien évoque les puissances en place, les palais, les jardins, les animaux… Frédéric Boyer, pour le livret, et Arthur Lavandier, pour la musique, se sont inspirés de ces multiples aventures pour écrire ce spectacle lyrique. L’Abrégé des merveilles de Marco Polo est une plongée dans l’inconscient d’un homme qui partage ses doutes avec son père, entend les mots de sa mère, trop tôt disparue. Marco Polo est alors face à lui-même dans un monde qui s’ouvre à lui.

Selon Lodie Kardouss, cette pièce est « le voyage extérieur et intérieur d’un personnage qui se cherche dans ce périple fait d’aventures, de peur, de fantasmes, d’envie, de frustration, de solitude, d’espoir. À la fin, l’homme qu’il cherche, c’est lui-même. Il va chercher son identité pour être le plus authentique, se comprendre, trouver d’où il vient pour avoir une idée vers où il peut aller. Les mots sont alors très importants. Très expressifs, ils guident et connectent à une humanité ».

Une fresque

L’Abrégé des merveilles de Marco Polo est une œuvre pour un orchestre, celui de l’Opéra de Rouen Normandie, dirigé par Maxime Pascal, pour un chœur de 44 enfants, la Maîtrise du conservatoire de Rouen, et pour cinq solistes, toutes et tous présents sur le plateau. « La difficulté a été de trouver des sens de circulation. Dans ce spectacle, l’adresse est aussi importante. Est-ce qu’on projette à la salle, à l’autre ? Il faut faire exister l’écoute », explique Lodie Kardouss, metteuse en espace qui travaille avec Clarac et Deloeuil > Le Lab.

Pour cette pièce, Françoise Pétrovitch a réalisé une grande fresque peinte, de 30 mètres de long et 7 mètres de hauteur. Sur un fond rouge, qui rappelle l’Orient, avec quelques touches de violet et de jaune, la plasticienne a représenté un portrait de Marco Polo, de profil, « inspiré de la Renaissance », des animaux et des végétaux… « C’est une première, pour moi, et cette toile a été un réel défi. J’ai commencé à travailler à partir du livret, une œuvre très poétique et onirique. Elle a nourri mon imaginaire. Tout comme la musique ensuite ». Françoise Pétrovitch a conçu ce décor comme un « voyage immobile », « un récit de souvenirs qui se télescopent » avec la projection de vidéos réalisées à partir des dessins. Les faits réels viennent ainsi se confronter aux rêves.

Infos pratiques

  • Vendredi 13 mai à 20 heures, samedi 14 mai à 18 heures au Théâtre des Arts à Rouen
  • Durée : 1 heure
  • Spectacle à partir de 6 ans
  • Introduction à l’œuvre une heure avant la représentation
  • Tarifs : de 32 à 10 €. Pour les étudiants : carte Culture.
  • Réservation au 02 35 98 74 78 ou sur www.operaderouen.fr
  • Des places sont à gagner, tentez votre chance en écrivant à muriel.relikto@gmail.com