Une méditation avec l’ensemble Correspondances

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Sébastien Daucé emmène son ensemble Correspondances au festival de musique ancienne à Arques-la-Bataille. Samedi 27 août, à l’église, la formation interprète des œuvres spirituelles de Buxtehude et Bach.

Pour clore le festival de musique ancienne, Sébastien Daucé met en miroir des pages mystiques. Direction : de l’autre côté du Rhin avec Dietrich Buxtehude (1637-1707) et Johann Sebastian Bach (1685-1750). Les deux compositeurs se connaissaient. « Bach admirait Buxtehude, rappelle le musicien. Il l’a écouté. Il est venu chez lui et a improvisé sur son orgue ». Il s’est nourri ainsi du travail de l’organiste de Lübeck. Comme le démontre le répertoire du concert de Correspondances samedi 27 août en l’église d’Arques-la-Bataille.

Sébastien Daucé et son ensemble offrent un temps de méditation avec tout d’abord le cycle de sept cantates, Membra Jesu nostri (les membres de notre Jésus), sur la passion du Christ. Le claveciniste a écrit son édition « à partir de celles trouvées à Stockholm. C’est passionnant de voir comme l’œuvre est née et a vécu. Je trouve cela aussi beau de suivre autant une création que la circulation d’une partition. J’adore ce travail de fouille. Pour celui-ci, j’ai établi du matériel pour chaque interprète ».

Membra Jesu nostri évoque la souffrance que le christ a ressenti sur les différentes parties de son corps. Pourtant, « cette pièce est lumineuse et sereine ». Comme la cantate Gottes Zeit est allerbeste Zeit (Le Temps de Dieu est le temps le meilleur). Bach fait de la mort un « passage heureux. On s’y prépare avec sérénité et apaisement. La musique est très solaire », commente Sébastien Daucé. Il y a le même élan d’espérance dans une vie meilleure dans ces deux œuvres spirituelles.

Infos pratiques

  • Samedi 27 août à 20 heures à l’église à Arques-la-Bataille
  • Tarifs : de 35 à 10 €, gratuit pour les moins de 18 ans
  • Réservation sur www.academie-bach.fr