« Se faire du bien » au Rayon vert

Photo : Stellak

La nouvelle saison du Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux comportent 34 propositions artistiques. La première de Grégory Roustel, directeur de la salle depuis janvier 2022, qui a eu une attention particulière pour les compagnies régionales

Arrivé à la direction du Rayon vert à Saint-Valery-en-Caux, Grégory Roustel a eu cinq mois pour composer la saison 2022-2023. Le temps de « prendre possession des lieux, de s’approprier l’espace et de sentir le volume. J’avais envie qu’il y ait du monde sur le plateau ». Il a choisi 34 propositions artistiques pluridisciplinaires dont dix créations. « Tout s’est construit naturellement parce qu’il y avait des évidences ».

Avec une telle programmation, Grégory Roustel veut « être un passeur d’émotions, entre les artistes et le public. C’est une saison pour se faire du bien même si des sujets graves sont abordés. Il faut parler de tout au théâtre. On ne ressortira pas des spectacles avec des réponses mais avec une autre façon de penser. Ils vont aussi donner un regain d’énergie ». Il sera question d’amour et de désamour, de peur, de la vieillesse, de la famille, de disparition et des élans de vie qui font gravir des montagnes.

Une artiste associée

Cette saison accorde une belle place aux compagnies régionales. Le Cri Wilhem fait un clin d’œil à Hitchcock dans Le Spectre d’Alfred H. La Presque Compagnie raconte les lendemains d’un chaos dans Jusqu’au soir. Le Théâtre des Crescite reprend Bérénice de Racine. La Compagnie des Petits Champs refait le périple de Flaubert et Du Camp jusqu’en Orient dans Le Voyage de ma vie. La BaZooKa ressort les beaux fantômes de Pillowgraphies. La compagnie Catherine Delattres poursuit sa tournée avec Le Prix Martin de Labiche. L’Orchestre régional de Normandie interprète les génériques des Séries entre les anecdotes de Fabrice Cals. La Cité Théâtre d’Olivier Lopez adapte à la scène L’Avare de Molière. Ludovic Pacot-Grivel emmène une famille entre la réalité et le monde virtuel des jeux vidéos dans Quartier 3 : destruction totale. Amour et violence se côtoient dans Une Pièce sous influence de La Cohue. Le Collectif Ubique donne sa version de La Petite Sirène qui veut devenir navigatrice.

Le festival itinérant En Attendant L’Éclaircie présente des créations de toutes jeunes compagnies normandes. Comme La Vague régulière avec Lames où une jeune sportive est entre espoir et angoisse. Les Nuées ineffables veulent (en finir) avec la mécanique de l’ennui, fuir une vie trop bien tracée. 

Le Rayon vert a désormais une artiste associée, Aurélie Édeline, comédienne et metteuse en scène de la compagnie Rémusat. « Dans ses spectacles, l’émotion est forte. Aurélie a aussi cette expérience de travail de proximité. Dans sa démarche artistique, il y a la volonté d’être au plus près des publics. Elle va nous accompagner et apporter son regard d’artiste », indique Grégory Roustel. Aurélie Édeline mènera des actions culturelles, travaillera sur sa prochaine création. Pour la fin de cette saison, elle imagine Le Bal de l’amour à partir de chansons associées à des histoires particulières.