Pasteur, une vie vouée à la recherche

Le nom de Pasteur est bien connu. Ses travaux sur la rage, aussi. Comment le scientifique est-il parvenu à découvrir le vaccin ? Quels enseignements a-t-il laissé ? C’est à ces questions que répond l’exposition, Pasteur, un cas d’école ?, à voir jusqu’au 12 janvier au musée national de l’Éducation à Rouen.

Il y a un objet dont Louis Pasteur (1822-1895) ne se délaissait jamais. C’est le microscope. Le scientifique est le premier à se servir de cet outil précieux dans le domaine de la chimie. « Il l’utilisait déjà quand il menait des recherches sur les cristaux. Il pouvait ainsi observer l’infiniment petit. Au départ, c’est une intuition. Et ce fut la bonne », remarque Émily Busato,commissaire de l’exposition. Avec ce microscope, Pasteur apprend à connaître le monde du vivant.

Tel est l’objet de cette exposition, Pasteur, un cas d’école ?, présentée jusqu’au 12 janvier au musée national de l’Éducation à Rouen. Le professeur de chimie mettra tout d’abord sa science au service de l’industrie. Il se penchera sur les problèmes de fermentation et de conservation du vin, sur les maladies disséminant les élevages de vers à soie, de poules, de porcs et de moutons. Pour chaque recherche, Louis Pasteur garde la même méthode : l’expérimentation dans un laboratoire installé sur place.

Ce sont les premiers travaux sur les maladies infectieuses. Louis Pasteur reste avant tout connu pour son combat contre la rage. « Au XIXe siècle, il y a peu de cas mortels. Mais la rage suscite beaucoup de peur. Cette fois, son microscope ne lui suffit plus. La rage est un virus et non une bactérie. Pasteur sait qu’il existe mais il ne le voit pas. Alors, il va expérimenter. Il crée un vaccin, non pas pour prévenir mais pour soigner », rappelle la commissaire de l’exposition. En juillet 1885, Joseph Meister, 9 ans, est mordu quatorze fois par un chien enragé. Il est vacciné et guérira. Trois mois plus tard, c’est au tour de Jean-Baptiste Jupille qui s’est fait mordre en défendant d’autres enfants attaqués par un chien. Lui aussi se fera vacciner et survivra aux morsures.

« À partir de ce moment-là, Pasteur est considéré comme un grand homme qui incarne de grandes valeurs. Il est un travailleur acharné qui a un soutien constant de la part de sa femme, Marie Laurent. Elle est aussi sa secrétaire, son assistante, sa comptable, sa communicante. Elle gère le quotidien de la famille. Cependant, Pasteur ne fait pas l’unanimité à l’Académie de médecine parce qu’il remet en question beaucoup de théories auxquelles la médecine traditionnelle est attachée », explique Émily Busato.

Louis Pasteur qui a eu une influence sur les méthodes d’enseignement et les principes d’hygiène fonde un institut qui porte son nom et perpétue sa mémoire. « Il a été fier de ce qu’il a accompli, commente Émily Busato. Il a reçu beaucoup de prix et a su rester humble. Il était très difficile avec ses collaborateurs. Et cette rigueur, il se l’appliquait à lui-même. Il savait aussi reconnaître leur rôle comme celui de son entourage ». C’est un riche parcours que traverse cette exposition à travers de multiples documents, photographies, dessins, cahiers d’école et instruments de recherche.

Infos pratiques

  • Jusqu’au 12 janvier 2025 au musée national de l’Éducation à Rouen
  • Ouverture les lundi, mercredi, jeudi et vendredi de 13h30 à 18h15, les samedi, dimanche et jours fériés (sauf les 15 août, 1er novembre, 24, 25 et 31 décembre, 1er janvier) de 10 heures à 12h30 et de 13h30 à 18h15
  • Entrée gratuite
  • Renseignements au 02 35 07 66 61 ou www.reseau-canope.fr/musee/
  • Aller au musée en transport en commun avec le réseau Astuce