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Face au silence, la lutte se poursuit

Lors de ce Vendredi de la colère, le collectif Cultures en luttes – Occupation Rouen a gravi ce 9 avril la fontaine Sainte-Marie à Rouen pour crier leur inquiétude et leur « chagrin ».

Après avoir choisi le silence, elles n’ont pu le garder ce 9 avril lors de ce nouveau Vendredi de la colère. Une cinquantaine de personnes du collectif Cultures en luttes – Occupation Rouen ont partagé devant le théâtre des Deux-Rives un texte écrit par les intermittents et intermittentes qui occupent le Théâtre national de Strasbourg. Chez eux aussi, il y a « trop de colère, trop de chagrin », surtout cette volonté d’avoir « les yeux ouverts » et de « rester vivants ». Seulement, aujourd’hui, « nous ne voyons plus notre avenir ». Reviennent alors ces mots essentiel et non-essentiel qui ont tant blessé et engendré cette colère. Ensemble, ils ont rappelé que la culture est « un remède à la mélancolie », « une force de rêve ».

Après avoir énuméré les revendications dont la suppression de la réforme de l’assurance chômage, toutes et tous, habillés en noir, le regard grave, ont gravi la fontaine Sainte-Marie, face au théâtre, présenté une danse brute sur des extraits du Requiem de Mozart, puis crié fort leur mécontentement et leur inquiétude avant de lever le poing et taper du pied sur le rythme des Indes galantes de Rameau. Ils ont enfin dévoilé des messages, en forme de slogans, peints sur leurs « angry bodies ».