Cinéma canadien à Dieppe

319847_10150812434401541_928928855_nIl y avait L’Ouvre-boîte, festival international du film lancé à Dieppe en 2008 pour promouvoir le cinéma indépendant. Il y a désormais le Festival du cinéma canadien à Dieppe organisé par la même équipe menée par Nicolas Bellenchombre. Il se tient jusqu’au 29 septembre, a pour marraine Fabienne Thibault et comme président du jury, Alexandra Stewart.

 

 

 

Pourquoi un festival du cinéma canadien ?

Entre Dieppe et le Canada, il y a une longue histoire qui ne date pas seulement de la Seconde Guerre mondiale avec le Débarquement. Il y a en effet une histoire qui date de cinq cents ans. Les Canadiens sont donc nos cousins. Pa            r ailleurs, durant les éditions du festival précédent, nous avons tissé des liens avec des artistes canadiens dont Xavier Dolan qui a réalisé J’ai tué ma mère et Les Amours imaginaires. Un tel festival est apparu comme une évidence. De plus, nous nous sommes aperçus qu’il n’existait pas de festival canadien. Il y a cependant des festivals du cinéma québécois à Paris, à Angoulème et à Nantes.

 

Est-ce que le cinéma canadien a une identité ?

Oui, il a une vraie identité, une vraie place. Il réunit des grands artistes comme David Cronenberg, Denys Arcand, Bruce Labruce, Denis Côté… Il produit une centaine de films par an. Or, il en sort seulement cinq ou six en France.

 

Peut-on dire qu’il y ait un cinéma canadien ?

Il y a en fait deux cinémas canadiens : un cinéma francophone qui se développe dans la province du Québec. Il se distingue par ses thématiques. Il traite des phénomènes sociaux, parle des sentiments, des brisures de l’être humain. Et on reconnaît facilement ce cinéma québécois grâce à l’accent des comédiens et à la langue. Il y a aussi un cinéma plus anglophone, proche du cinéma américain. Toronto est proche de la frontière et baigne dans la culture nord-américaine.

 

Est-ce que la sélection effectuée réunit vos coups de cœur ?

Nous avons essayé de varier les plaisirs et de montrer ce qu’est aujourd’hui le cinéma canadien avec des comédies, des drames, des films avec des écritures singulières et des films très anglophones. Nous avons fait attention à la qualité du son, du jeu, de l’image, du scénario. Nous restons cependant dans un créneau art et essai, dans un cinéma très écrit.

 

Quand on regarde un film canadien, voit-on ces grands espaces, ces images dont on se fait du Canada ?

Oui, on voit en effet ces grands espaces, les plaines, des montagnes, les lacs et on comprend cette culture.

 

Est-ce que ce festival est comme un nouveau départ pour vous ?

Cela fait six ans que nous organisons un festival. Cette année, c’est seulement le fond qui change. Pour nous, cela reste un pari. Notre objectif est de devenir une vitrine du cinéma canadien en Europe, de créer un marché du film canadien afin de favoriser les échanges, les coproductions.

 

Les dates

  • Du 26 au 29 septembre

Les lieux

  • Le casino, Dieppe Scène nationale, Le Rex, Le village érable

La sélection officielle

  • Sarah préfère la course de Chloé Robichaud
  • Le Démantèlement de Sébastien Pilote
  • The Disappeared de Shandi Mitchell
  • The Good Lie de Shawn Linden
  • Vic + Flo ont vu un ours de Denis Côté
  • Les Manèges humains de Martin Laroche
  • Gabrielle de Louise Archambault

La marraine

  • Fabienne Thibault

Le jury

  • Alexandra Stewart
  • Audrey Fleurot
  • Marie Kremer
  • Dominique Abel et Fiona Gordon
  • Stéphane Foenkinos
  • Alexandre Guansé

 

Plus d’infos sur www.festivaldufilmcanadiendedieppe.fr